Fêtes religieuses et traditions du monde
"Les initiés, dans les temps anciens, ont-ils institué les fêtes seulement pour que les humains s’amusent ? Non, leur intention était d’abord d’introduire une pause, d’interrompre le rythme du travail qui, à cette époque, était continu, harassant, car on ignorait alors les vacances, les congés. Ces initiés voulaient délivrer, au moins pour un moment, la conscience de tant d’hommes et de femmes accablés par des tâches qui les usaient et détruisaient leur santé ; ils voulaient créer des soupapes qui libèrent leurs énergies psychiques comprimées. Les fêtes avec les chants, les danses, les jeux, les rires, les rencontres, permettent cette libération et elles créent aussi un climat fraternel par lequel chacun se sent porté, soutenu.
Mais avec ces fêtes, les initiés avaient encore un autre but : ils voulaient amener les humains à rechercher dans les régions plus subtiles des énergies pour régénérer et vivifier leur cœur et leur âme. Dans cette atmosphère d’échanges joyeux, bienfaisants, les entités lumineuses viennent puiser des énergies et elles s’en servent ensuite pour continuer leur travail à travers le monde. Voulez-vous les aider dans ce travail ? Vous-même, consciemment, confiez-leur votre joie, toute cette richesse spirituelle que vous procure une fête, afin que d’autres en bénéficient. Cette joie, cette richesse vous reviendront encore amplifiées. Voilà comment, dans leur sagesse, les initiés conçoivent la fête. Car s'il est vrai que la sagesse est grave, elle est pleine de gaieté aussi".
Omraam Mikhaël Aïvanhov - Collection Izvor n° 243, Le rire du sage, VI
L’Ascension est une fête chrétienne célébrée quarante jours après Pâques. Dans la tradition et la foi chrétienne, elle marque l’élévation au ciel de Jésus de Nazareth après sa mort et sa résurrection et à la fin de sa présence terrestre. Le jeudi de l’Ascension est un jour férié dans la plupart des pays d’Europe et quelques pays d’Afrique, d’Amérique centrale et d’Asie. Montée au ciel L’épisode de l’ascension dans Luc, après les diverses apparitions pascales du Ressuscité, conclut l’action terrestre de Jésus, en même temps qu’il marque son apogée, son entrée dans la sphère céleste et le début de son absence. Cette conclusion est connotée de manière positive : Jésus bénit ses disciples qui accueillent ce départ dans la joie. Les Actes des Apôtres proposent cet épisode comme le début du « temps du témoignage » : les croyants sont désormais seuls, mais nantis d’une « mission » dans l’attente du retour de Jésus. Jésus n’abandonne pas pour autant les hommes : il leur envoie son Esprit Saint le jour de la Pentecôte, et intercède sans cesse en leur faveur auprès de Dieu le Père. Il est possible que l’auteur de l’Évangile de Luc et des Actes s’inspire d’une tradition populaire, en faisant un parallèle avec les assomptions respectives de Moïse, Hénoch ou Élie, ou encore avec d’autres récits édifiants mettant en scène l’élévation de personnages illustres de la mythologie gréco-romaine, comme Romulus, Hercule ou Oedipe, voire des apothéoses d’empereurs romains.
Note : |
Omraam Mikhaël Aïvanhov, Collection Synopsis n° 1, IX, 4 Jésus dans son corps de gloire : la transfiguration annonce l’ascensionPour comprendre ce qu’est la véritable résurrection, il faut se reporter au récit de la transfiguration de Jésus dans les Évangiles : «... prenant avec lui Pierre, Jean et Jacques, il gravit la montagne pour y prier. Et pendant qu’il priait, l’aspect de son visage changea et ses vêtements devinrent d’une blancheur fulgurante. » (Luc)... « Et il fut transfiguré devant eux : son visage resplendit comme le soleil et ses vêtements devinrent éblouissants comme la lumière. » (Matthieu) |