Fêtes religieuses et traditions du monde
"Les initiés, dans les temps anciens, ont-ils institué les fêtes seulement pour que les humains s’amusent ? Non, leur intention était d’abord d’introduire une pause, d’interrompre le rythme du travail qui, à cette époque, était continu, harassant, car on ignorait alors les vacances, les congés. Ces initiés voulaient délivrer, au moins pour un moment, la conscience de tant d’hommes et de femmes accablés par des tâches qui les usaient et détruisaient leur santé ; ils voulaient créer des soupapes qui libèrent leurs énergies psychiques comprimées. Les fêtes avec les chants, les danses, les jeux, les rires, les rencontres, permettent cette libération et elles créent aussi un climat fraternel par lequel chacun se sent porté, soutenu.
Mais avec ces fêtes, les initiés avaient encore un autre but : ils voulaient amener les humains à rechercher dans les régions plus subtiles des énergies pour régénérer et vivifier leur cœur et leur âme. Dans cette atmosphère d’échanges joyeux, bienfaisants, les entités lumineuses viennent puiser des énergies et elles s’en servent ensuite pour continuer leur travail à travers le monde. Voulez-vous les aider dans ce travail ? Vous-même, consciemment, confiez-leur votre joie, toute cette richesse spirituelle que vous procure une fête, afin que d’autres en bénéficient. Cette joie, cette richesse vous reviendront encore amplifiées. Voilà comment, dans leur sagesse, les initiés conçoivent la fête. Car s'il est vrai que la sagesse est grave, elle est pleine de gaieté aussi".
Omraam Mikhaël Aïvanhov - Collection Izvor n° 243, Le rire du sage, VI
« Épiphanie » est un mot d'origine grecque qui signifie « manifestation » ou « apparition » du divin dans le monde visible. L'Épiphanie désigne aujourd’hui une fête lors de laquelle catholiques et protestants célèbrent Jésus comme le Messie venu et incarné dans le monde, et recevant la visite et l'hommage des Rois mages. Elle a lieu le 6 janvier, soit douze jours après Noël. Pour les Églises orthodoxes, cette fête se confond avec la fête même de Noël. En effet, à l’origine, l'Épiphanie fait partie du cycle de la Nativité. Elle tire son fond et son sens des célébrations antiques de la lumière. Le chiffre 12 possède une valeur symbolique représentant la totalité (12 constellations, 12 tribus d’Israël, 12 apôtres, etc.). C’était dans la Rome antique la fête des 12 dieux « épiphanes » c’est-à-dire les dieux olympiens qui parfois apparaissent aux mortels, la fête de la renaissance de la lumière ; symbolisme repris par la tradition chrétienne assimilant la lumière au Christ, puisqu'il est annoncé comme étant « la parole qui éclaire le monde ». Ce même jour, le 6 janvier, la plupart des Églises orthodoxes célèbrent la « Théophanie » (mot signifiant d’une façon générale toute manifestation visible de Dieu). Cette fête rappelle le baptême de Jésus dans le Jourdain, la révélation de sa filiation divine à l’intérieur de la Sainte Trinité, et donne lieu à diverses cérémonies sur le thème de la bénédiction des eaux. On appelle aussi l’Epiphanie « le Jour des Rois » , en référence directe à la venue et à l'adoration de l'enfant Jésus par les Rois mages, relatées dans l'Évangile selon Matthieu. Bien que l’évangéliste ne donne pas leur nombre et ne parle que de « mages venus d'Orient », la Tradition a fait qu'ils sont habituellement appelés les trois Rois mages et sont nommés respectivement : Gaspard, Melchior et Balthazar.
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Omraam Mikhaël Aïvanhov, Collection Izvor, n° 209, ch. I : « La fête de Noël » ![]() ... Cette lumière, cette étoile qui brillait au-dessus de l'étable signifie que, de chaque initié qui possède en lui le Christ vivant sort toujours une lumière, une lumière qui apaise, une lumière qui nourrit, réconforte, guérit, purifie, vivifie... Un jour cette lumière est aperçue de loin par d'autres, et ils sentent que quelque chose de spécial se manifeste à travers cet être. Ce qui se manifeste, justement, c'est le Christ, et à ce moment-là tous ceux qui sont des dirigeants, des autorités, tous ceux qui sont puissants et riches, viennent auprès de lui. Et même les grands chefs religieux qui s'imaginaient être au sommet, sentent eux aussi qu'il leur manque quelque chose, qu'ils ne sont pas arrivés à ce degré de spiritualité, et ils viennent s'instruire, ils viennent s'incliner et apporter des présents.
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1er de l'an
Omraam Mikhaël Aïvanhov, Pensées quotidiennes, 1er janvier 2004.
" Soyez vigilant, et efforcez-vous de passer le premier jour de la nouvelle année dans les meilleures dispositions intérieures possibles, car ce premier jour a autant d'importance pour tout le reste de l'année que le moment de la naissance pour toute la vie. La vie de chaque être humain est marquée par les influences astrales qui ont agi au moment de sa naissance; le déroulement d'une vie est donc contenu en germe dans son commencement et c'est là la raison d'être de l'horoscope. À une échelle plus réduite, le premier jour d'une année contient en germe tout le déroulement des jours à venir. C'est pourquoi soyez attentif à vivre ce premier jour dans la lumière, l'amour et l'harmonie. À chaque heure, par la prière, la méditation, les chants, les bonnes pensées, les bons sentiments, tâchez d'inscrire des empreintes lumineuses qui influenceront bénéfiquement tous les jours de cette année."
Noël
Noël est une fête chrétienne célébrant chaque année la naissance de Jésus de Nazareth, appelée Nativité, fixée au 25 décembre dans le calendrier grégorien. Les Églises orthodoxes d’Orient et l’Église d’Arménie, qui suivent le calendrier julien, célèbrent cette fête le 6 janvier. La religion musulmane, qui considère Issa (Jésus) comme un prophète, s’associe volontiers à cette célébration, entre autres à Bethléem. Dans le culte de Mithra, la fête la plus importante - le Mithragan - se déroulait chaque année le jour du solstice d'hiver, jour célébrant la naissance de la divinité et la victoire de la lumière sur les ténèbres. Mithra serait né « jaillissant du rocher » ou d'une grotte tandis que des bergers assistent à cette naissance miraculeuse, dans un récit qui influencera probablement ceux de la naissance de Jésus. Le don est présent dans de nombreuses traditions, comme celle de servir un repas au premier pauvre croisé le jour de Noël, ou dans l'exceptionnelle générosité des aumônes accordées aux mendiants à la sortie de l'office célébré durant la nuit de Noël. La période de Noël, qui est très chargée cérémoniellement, possède une forte intensité rituelle et il y a dans cet échange de cadeaux, même si les Occidentaux vivent fondamentalement dans une société marchande, quelque chose qui est de l'ordre du don et qui est universel dans son principe.
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Omraam Mikhaël Aïvanhov, Pensées quotidiennes 2000, 25 décembre ; Izvor n°209, ch.1
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