Fêtes religieuses et traditions du monde

"Les initiés, dans les temps anciens, ont-ils institué les fêtes seulement pour que les humains s’amusent ? Non, leur intention était d’abord d’introduire une pause, d’interrompre le rythme du travail qui, à cette époque, était continu, harassant, car on ignorait alors les vacances, les congés. Ces initiés voulaient délivrer, au moins pour un moment, la conscience de tant d’hommes et de femmes accablés par des tâches qui les usaient et détruisaient leur santé ; ils voulaient créer des soupapes qui libèrent leurs énergies psychiques comprimées. Les fêtes avec les chants, les danses, les jeux, les rires, les rencontres, permettent cette libération et elles créent aussi un climat fraternel par lequel chacun se sent porté, soutenu.
Mais avec ces fêtes, les initiés avaient encore un autre but : ils voulaient amener les humains à rechercher dans les régions plus subtiles des énergies pour régénérer et vivifier leur cœur et leur âme. Dans cette atmosphère d’échanges joyeux, bienfaisants, les entités lumineuses viennent puiser des énergies et elles s’en servent ensuite pour continuer leur travail à travers le monde. Voulez-vous les aider dans ce travail ? Vous-même, consciemment, confiez-leur votre joie, toute cette richesse spirituelle que vous procure une fête, afin que d’autres en bénéficient. Cette joie, cette richesse vous reviendront encore amplifiées. Voilà comment, dans leur sagesse, les initiés conçoivent la fête. Car s'il est vrai que la sagesse est grave, elle est pleine de gaieté aussi".

Omraam Mikhaël Aïvanhov - Collection Izvor n° 243, Le rire du sage, VI

Pâques - 26 mars 2016

Pâques est la plus importante fête chrétienne. Elle commémore la résurrection de Jésus-Christ énoncée par la Bible (Nouveau Testament), le troisième jour après sa passion. La solennité commence le dimanche de Pâques, marquant pour les catholiques la fin du jeûne du carême, et dure huit jours (semaine de Pâques ou semaine radieuse ou semaine des huit dimanches).
Le nom de Pâques, vient, à travers le grec et le latin, de l’hébreu Pessa'h , fête juive qui commémore la sortie d'Égypte. D'après les Évangiles, c'est pendant cette fête juive qu'eut lieu la résurrection de Jésus ; c'est pourquoi le nom en a été repris pour désigner la fête chrétienne.
Il convient de distinguer « la » Pâque originelle juive et la fête chrétienne de Pâques. La première commémore la sortie d'Égypte par un repas rituel qui s'appelle aussi « la Pâque ». La fête chrétienne est multiple car elle commémore à la fois la sortie d'Égypte, l'institution eucharistique lors du repas de la Pâque, la crucifixion du Christ et son repos au tombeau durant trois jours, sa résurrection, passage de la mort à la vie, et la nouvelle création inaugurée le troisième jour.
La détermination de la date de Pâques est assez complexe et varie selon les régions du monde où elle est célébrée et les calendriers utilisés. Dans les pays européens non orthodoxes, Pâques est célébrée le premier dimanche qui suit la première pleine lune du printemps. Le jour suivant, Lundi de Pâques est également un jour férié dans la plupart des pays de tradition chrétienne ainsi que, dans certains de ces pays, le Vendredi Saint, vendredi précédant Pâques.
Pâques est considérée comme la fête chrétienne la plus importante et donne lieu à d’importants offices religieux d’une grande solennité, en particulier dans la tradition orthodoxe. Pendant toute la semaine les chrétiens orthodoxes se saluent par l’exclamation « Christ est ressuscité ! » à laquelle on répond « En vérité, il est ressuscité ! ».
Au niveau symbolique, un lien est établi entre la résurrection du Christ et le retour victorieux de la lumière au printemps. Ce symbole est concrétisé dans les églises par le cierge pascal allumé la nuit de Pâques et présent à chaque office jusqu’au carême de l’année suivante.
De nombreuses coutumes païennes destinées à accueillir le retour du printemps se rattachent à la fête de Pâques. L’œuf de Pâques, symbole de la germination qui se produit au début du printemps, est le cadeau favori le jour de Pâques. oeufs de PâquesCette tradition d'offrir des œufs remonte à l'Antiquité. Déjà, les Égyptiens et les Romains offraient des œufs peints au printemps car ils étaient le symbole de la vie et de la renaissance, ils étaient offerts à la déesse mère (Vénus, Isis,...). L'Église ayant instauré au IVe siècle l'interdiction de manger des œufs pendant le carême et les poules continuant à pondre, les œufs pondus depuis le début du carême – n'ayant pas été mangés – étaient alors décorés et offerts. De nos jours, le jeûne n'est plus observé aussi strictement mais la tradition d'offrir des œufs, y compris en chocolat, est restée. En Belgique et dans le sud-ouest de la France, ce sont les cloches de Pâques qui apportent les œufs de Pâques. Une multitude de traditions populaires ont été créées à travers tous les pays chrétiens sur le thème des œufs de Pâques, décorés, offerts ou échangés le matin du dimanche de Pâques.

Omraam Mikhaël Aïvanhov, "Noël et Pâques dans la tradition initiatique", p.108 & 109

SarasvatiJésus a dit : « Je suis la résurrection et la vie. » Le fait que Jésus soit ressuscité signifie que nous pouvons, nous aussi, accélérer ce processus de la résurrection qui doit se produire un jour pour toute l’humanité. Mais pour cela il faut travailler sur nos pensées, nos sentiments et nos actes afin de les améliorer. La résurrection a toujours été enseignée dans les temples initiatiques, et beaucoup d’êtres sont déjà ressuscités. Car il n’est pas nécessaire de mourir physiquement pour ressusciter, il n’est pas nécessaire d’être placé d’abord dans la tombe.
Ressusciter, cela veut dire ne plus avoir les mêmes faiblesses, les mêmes vices, les mêmes maladies. Pour qu’un être ressuscite, il faut que ses cellules soient d’une pureté parfaite et qu’elles vibrent intensément. Tous ceux qui vivent une vie spirituelle très intense se préparent à ressusciter.

Omraam Mikhaël Aïvanhov, "Noël et Pâques dans la tradition initiatique", p.112 & 113

La nature a mis partout des signes, des indices pour nous instruire, pour nous apprendre comment la résurrection peut se produire en nous.papillon Quand vous méditez, que faites-vous ? Vous êtes comme une chrysalide enfermée dans son cocon, en train de préparer sa métamorphose. Si vous n’êtes pas encore devenu un papillon, c’est que votre travail n’est pas suffisant : vous êtes retourné à vos affaires et vous êtes resté comme la chenille qui se traîne et mange des feuilles…Le jour suivant vous vous renfermez dans votre cocon, vous tissez quelques fils spirituels, mais de nouveau vous interrompez le travail… le lendemain vous le reprenez… et ainsi de suite jusqu’au jour où enfin, vous sortirez du cocon semblable à un papillon ! A ce moment-là, vous n’aurez plus besoin de détruire les feuilles : vous vous nourrirez du nectar des fleurs, c’est-à-dire que vous puiserez dans ce qu’il y a de plus subtil dans le cœur et dans l’âme de toutes les femmes et de tous les hommes sans aller les manger, les abîmer. Car chaque être possède en lui quelque chose de délicieux, un peu de nectar… et si vous pouvez puiser ce nectar, voue êtes heureux, vous volez dans la lumière. […]
Le sens de la prière, de la méditation, c’est justement d’apprendre à l’homme à se nourrir d’éléments de nature spirituelle. Ceux qui ne l’ont pas compris et sont attirés exclusivement par les plaisirs, les amusements, les occupations terre à terre, négligent la prière et la méditation, et c’est dommage pour eux car ils interrompent leur travail de transformation, de résurrection. C’est cette lumière qui entre dans l’édification de votre corps de gloire grâce auquel vous ressusciterez un jour.

Peinture orthodoxe