Fêtes religieuses et traditions du monde
"Les initiés, dans les temps anciens, ont-ils institué les fêtes seulement pour que les humains s’amusent ? Non, leur intention était d’abord d’introduire une pause, d’interrompre le rythme du travail qui, à cette époque, était continu, harassant, car on ignorait alors les vacances, les congés. Ces initiés voulaient délivrer, au moins pour un moment, la conscience de tant d’hommes et de femmes accablés par des tâches qui les usaient et détruisaient leur santé ; ils voulaient créer des soupapes qui libèrent leurs énergies psychiques comprimées. Les fêtes avec les chants, les danses, les jeux, les rires, les rencontres, permettent cette libération et elles créent aussi un climat fraternel par lequel chacun se sent porté, soutenu.
Mais avec ces fêtes, les initiés avaient encore un autre but : ils voulaient amener les humains à rechercher dans les régions plus subtiles des énergies pour régénérer et vivifier leur cœur et leur âme. Dans cette atmosphère d’échanges joyeux, bienfaisants, les entités lumineuses viennent puiser des énergies et elles s’en servent ensuite pour continuer leur travail à travers le monde. Voulez-vous les aider dans ce travail ? Vous-même, consciemment, confiez-leur votre joie, toute cette richesse spirituelle que vous procure une fête, afin que d’autres en bénéficient. Cette joie, cette richesse vous reviendront encore amplifiées. Voilà comment, dans leur sagesse, les initiés conçoivent la fête. Car s'il est vrai que la sagesse est grave, elle est pleine de gaieté aussi".
Omraam Mikhaël Aïvanhov - Collection Izvor n° 243, Le rire du sage, VI
Vasanta Panchami - février 2016
Cette importante fête hindoue célèbre Sarasvatī, déesse de la sagesse, de la connaissance, de l'éloquence et des arts, en particulier de la musique. Elle était aussi, à l'époque védique, la divinité des rivières. Cette fête a lieu le cinquième jour du mois lunaire de Magh dans le calendrier hindou et marque le début du printemps, « Vasant » signifiant la saison du printemps et « Panchami » le cinquième jour. Sarasvatī est l'épouse, la « shakti » (énergie manifestée) de Brahmā, le dieu créateur dans la « trimūrti » (trinité) indienne, et leur union souligne la notion que la sagesse est une condition sine qua non de la création. Elle est la déesse de la connaissance et la maîtresse des arts. Les possessions matérielles ne l'intéressent pas, aussi est-elle habituellement représentée habillée d'un simple sari blanc et porte-t-elle peu de bijoux, par rapport aux normes indiennes. Parfois accompagnée d’un cygne ou d’un paon, assise dans une fleur de lotus, deux de ses quatre bras jouent de la vina, un autre tient un livre, les Védas, le dernier un chapelet ou un crochet à éléphant. Cependant, à l'instar de son époux Brahmā, elle est peu représentée dans les temples. On attribue à Sarasvatī l'invention du sanskrit, la langue sacrée, et de l'écriture devanāgarī. Elle est évidemment une déesse vénérée parmi les écoliers et les étudiants. Il est de bon augure pour les études des enfants de leur faire apprendre leur premier mot ce jour-là : les prêtres leur font écrire le mot sacré « Aum » en signe de bon commencement. |
L’être humain ne devient véritablement puissant et libre que s’il parvient à vibrer en harmonie avec l’univers. Il commence à entendre cette symphonie de la nature entière où tout chante, les forêts, les rivières, les étoiles... C’est cette symphonie cosmique que l’on appelle la musique des sphères. Et pour entendre cette musique des sphères, il doit commencer par harmoniser tout son être, tous ses organes par un travail assidu, un travail en profondeur. Au moment où les moindres particules de son être vibreront à l’unisson, la symphonie de l’univers se révélera à lui.
Dans la Bible, au livre des Proverbes, la Sagesse parle ainsi d’elle-même :
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