Un bon économiste ne doit pas se préoccuper seulement de la production et de la distribution des richesses : il doit être aussi capable de prévoir.
Oui, l’économie est la science de la prévision. Et prévoir, ce n’est pas se contenter de solutions qui sont peut-être bonnes pour le moment, car que va-t-il se passer plus tard ? Le jour où un pays s’aperçoit qu’il s’est engagé dans une voie qui devient dangereuse, il lui est très difficile de revenir en arrière. On en voit tellement d’exemples !
Vous direz : « Mais comment faire ? La plupart d’entre nous n’ont pas les moyens d’intervenir dans les affaires du pays. » Je ne dis pas que nous devons intervenir directement, mais comprendre que l’économie n’est pas uniquement l’affaire des économistes, c’est aussi notre affaire à nous tous. En tant qu’êtres humains, en tant que cellules d’un organisme vivant, nous pouvons agir, mais pour cela nous devons développer notre conscience et notre sens des responsabilités. Si cette prise de conscience ne se fait pas, l’économie, au lieu d’apporter la prospérité comme elle le prétend, entraînera la ruine de nombreux pays.
Pensées Quotidiennes 2012, 12 mars
Ce n’est pas l’argent qui est la cause de tous les crimes, comme on le croit souvent. L’argent n’est qu’un moyen, un instrument. Ce sont les humains qui tâchent à travers lui de satisfaire leurs convoitises. Enlevez l’argent, mettez n’importe quelle monnaie d’échange à la place : tant qu’ils n’auront pas appris à maîtriser leur nature inférieure, on se trouvera devant les mêmes problèmes.
Ce n’est donc pas l’argent qui est coupable, c’est l’homme qui n’est pas éclairé, qui ne sait pas comment le considérer, comment s’en servir, pour quelle raison et dans quel but.
L’argent, lui, n’est ni bon ni mauvais : il est neutre. S’il possède un tel pouvoir, c’est parce qu’on le lui a donné. Si un jour on décidait de lui enlever toute valeur pour la donner à quelque chose d’autre, la même histoire recommencerait : les mêmes séductions, les mêmes tragédies, les mêmes chutes …
…
On peut trouver d’autres monnaies d’échange. Peut-être dans l’avenir, on pourra supprimer l’argent et le remplacer par l’amour. Oui, car l’amour est une monnaie supérieure à l’or ! Mais il est trop tôt encore pour que l’humanité arrive à ces conceptions, et puisque l’argent sera encore là pendant un certain temps, il faut apprendre à penser correctement à son sujet pour éviter de tomber dans les pièges.
Il n’y a rien de mal à avoir de l’argent. Mais si vous le mettez dans votre tête comme idéal à atteindre, il vous donnera de mauvais conseils et vous serez perdu. Placez-le dans une poche, dans un tiroir, dans un coffre, n’importe où sauf dans votre tête ! Car une fois placé dans votre tête, l’argent devient votre maître, et vous son esclave. Il vous pousse à vouloir être partout le premier pour tout acheter, tout diriger, tout dominer, et vous êtes forcé de transgresser les lois de la morale divine, et même celles de la morale humaine : obnubilé par lui, vous ne voyez plus les bonnes qualités des autres et vous devenez grossier, cruel, implacable.
Mais si vous savez comment considérer l’argent, vous devenez son maître, il vous obéit et vous faites beaucoup de bien.
Collection Synopsis n° 2, IV, 6 : « À l’origine de l’or, la lumière »
L’eau que nous connaissons et dont nous nous servons tous les jours est en réalité la matérialisation de ce fluide cosmique qui remplit l’espace, et par la pensée nous pouvons entrer en contact avec ce fluide, car c’est en lui que baignent toutes les créatures. La première condition pour ce travail est de prendre conscience qu’à travers l’eau physique on touche un élément de nature spirituelle.
Cette conscience commencera par modifier vos gestes. Combien de gens se lavent avec des gestes brusques et désordonnés, parce qu’ils croient que ça va les aider à se réveiller, à être en forme et de bonne humeur ! Ça les réveillera, bien sûr, mais ces mouvements précipités n’ont pas un effet bienfaisant, surtout pour le visage, dont l’harmonie répond à une organisation très subtile des particules suivant des lignes de forces déterminées. Le visage humain est un reflet du visage de Dieu, et celui qui lave son visage avec brusquerie et sans aucune attention, brouille les traits de l’image divine.
Lavez-vous avec des gestes mesurés, harmonieux, pour que la pensée puisse se dégager et faire aussi son travail. Concentrez-vous sur l’eau, sur sa fraîcheur, sa limpidité, sa pureté, et vous sentirez bientôt qu’elle ira toucher en vous des régions inconnues pour y produire des transformations. Non seulement vous serez allégé, purifié, mais votre cœur, votre intellect seront nourris par de nouveaux éléments plus subtils et vivifiants. Car l’eau inférieure, l’eau physique, contient tous les éléments et les forces de l’eau spirituelle : il faut seulement apprendre à les éveiller et à les recevoir.
Izvor n° 232, Les révélations du feu et de l’eau, ch. VIII
Le regard du Saturnien est rempli de soupçons, il vous examine avec méfiance car il croit toujours que vous venez lui dérober quelque chose. Le Solarien, lui, regarde ouvertement et avec une grande clarté.
Comment devons-nous regarder ? En tout cas pas à la manière de Saturne qui lance des regards soupçonneux. Vous m’objecterez que, si on ne se méfie pas, on se fera tromper et voler. C’est vrai, mais si vous restez éternellement méfiant, vous créerez la même attitude chez les autres et l’existence ne sera plus vivable.
(…) Les soupçons, la méfiance, le doute sont des forces destructrices. On n’a pas encore étudié comment se servir du regard. C’est pourtant une véritable science.
………..
Parfois vous vous sentez heureux, dilaté, sans savoir pourquoi. C’est très simple.
En marchant dans la rue, il vous est sans doute arrivé de rencontrer quelqu’un qui vous a beaucoup plu et à qui vous avez envoyé au passage une pensée, un rayon, un sentiment d’amour sincère. Cette personne ne vous a même pas vu, mais elle a reçu ce que vous lui avez ainsi donné. Et vous, lorsque vous êtes subitement heureux, c’est qu’un habitant du monde invisible vous a aimé au passage : il vous a regardé en projetant sur vous un rayon, et ce rayon a touché votre cœur. Car dans le monde invisible, il y a des êtres qui vous chérissent et quand ils vous rencontrent, ils jettent sur vous un bon regard.
Et lorsque vous vous sentez brusquement blessé, meurtri, c’est qu’un ennemi vous a rencontré.
(…) La puissance du regard est immense et il arrive que certaines personnes tombent malades parce que, dans le monde visible ou dans le monde invisible, des êtres qui ne les aimaient pas les ont longuement regardées sans amour.
………
La guerre est une des conséquences des regards que les humains ne cessent de se jeter mutuellement.
Conférence du 24 juillet 1938 : « La puissance magique des gestes et du regard » Œuvres Complètes, tome III, ch. 4
On parle, on parle, sans être conscient que la parole est une arme terrible et qu’on est responsable de l’usage qu’on en fait. En apparence une parole n’est qu’un souffle d’air qui ne porte pas à conséquence ; en réalité, non.
…
Sur le plan des actes, on est limité, il n’est pas si facile de ruiner quelqu’un, de briser sa carrière, de l’éliminer ou de détruire sa famille ; et en admettant même que ce soit réalisable, on s’expose à être pris et condamné.
Mais on peut facilement jeter des paroles à droite et à gauche et ces paroles, comme des allumettes enflammées, provoquent des incendies partout, dans les familles, dans l’entourage, sur le lieu de travail, dans la société et même dans le monde entier. Combien de ruptures, de tragédies ont pour cause quelques paroles, prononcées ou écrites, lancées consciemment à un moment où on sait qu’elles produiront le plus de dégâts ! Et de nos jours, par le téléphone, la presse, la radio, la télévision, etc. *, les humains ont tellement de possibilités d’agir par la parole ! C’est pourquoi ils doivent se montrer de plus en plus vigilants.
Si les gens parlent sans trop se rendre compte de ce qu’ils disent et pourquoi ils le disent, c’est parce qu’ils ne contrôlent ni leurs pensées ni leurs sentiments ; mais ils croient que ce n’est pas grave. Ils parlent de tout et de tout le monde sans connaître le trajet que vont suivre leurs paroles, et les dégâts qu’elles peuvent faire. Une parole est comparable à une fusée qui parcourt l’espace, où elle déclenche des forces, excite des entités et provoque des effets irréversibles.
…Comme le vent emporte les graines et les sème au loin, les paroles s’envolent et vont produire dans l’espace des résultats magnifiques ou désastreux, et on ne peut pas les rattraper.
Synopsis n° 2, partie V, ch. 2 : « Par tes paroles tu seras justifié »
*Cette conférence date d’avant « l’ère internet ».
En considérant leurs églises et leurs temples* comme les seules demeures de la Divinité, les humains appauvrissent leur compréhension du sacré.
Existe-t-il un seul temple construit par les humains, qui soit comparable au grand temple que Dieu a créé : l’univers ? Peut-il exister un lieu plus sacré qu’un lieu créé par Dieu lui-même ? Comment s’imaginer qu’un édifice, assemblage de matériaux friables, est plus important pour eux que cette œuvre divine, que jamais personne n’arrivera à détruire ?
Il faut respecter ces lieux de prière et de recueillement que sont les temples, les églises ; mais il faut comprendre aussi qu’on peut adorer Dieu dans Son temple : la nature, et particulièrement dans la paix et la limpidité du matin.
Là, le soleil qui se lève sur le monde est le prêtre qui distribue ses bénédictions à toutes les créatures : la lumière, la chaleur et la vie ! Où que vous soyez sur la terre, le soleil brille au-dessus de votre tête : vous n’avez pas besoin de voyager ou d’aller en pèlerinage pour le rencontrer. Il est le symbole de l’omniprésence divine. Sa lumière, sa chaleur et sa vie valent plus que toutes les images saintes et tous les sacrements.
Pensées Quotidiennes 2015, 22 mai
*« Temples » des diverses religions.
Il existe un autre exercice facile et efficace : apprendre à manger. Mais oui. Et puisque vous êtes obligé à ce moment-là de vous arrêter et de vous asseoir, au lieu de manger n’importe comment dans l’agitation, la nervosité, la précipitation, habituez-vous à prendre les repas comme des occasions de faire un exercice de détente, de concentration, d’harmonisation de toutes vos cellules.
Avant de vous mettre à table, commencez par chasser de votre esprit tout ce qui peut vous empêcher de manger dans la paix et l’harmonie. Et si vous n’y arrivez pas tout de suite, attendez un peu, pour commencer, le moment où vous aurez réussi à vous calmer. Car en mangeant dans un état de trouble, de colère ou de mécontentement, on introduit en soi une fébrilité, des vibrations désordonnées qui se transmettent à tout ce qu’on fait ensuite.
…
Tandis que si vous mangez dans un état d’harmonie, vous résolvez mieux les problèmes qui se présentent ensuite à vous ; et même si toute la journée vous êtes obligé de courir à droite et à gauche, vous sentez en vous une paix que votre activité ne peut pas détruire.
Brochure n°1, « Réponses à quelques questions actuelles » (1995), p. 8
Le monde entier représente un océan obscur. Sur cet océan, nous sommes pareils à des vaisseaux égarés dans la nuit. Il y a des esprits qui veulent nous aider, mais pour qu’ils puissent nous trouver, il faut lancer dans la nuit des signaux lumineux.
Ces signaux, c’est la lumière qu’un être projette autour de lui, afin que les esprits sublimes puissent l’apercevoir au milieu des ténèbres. Il est dit : « priez », cela veut dire : envoyez vers le ciel des courants de lumière. Le monde invisible n’aime pas s’occuper de ce qui est éteint, et si vous voulez attirer son attention, allumez vos lampes.
***
Quand vous sentez votre âme obscurcie par un chagrin, une difficulté, un doute, allez vers la lumière et parlez-lui. Dites-lui : « Ô lumière, toi qui es la plus intelligente, entre en moi, viens éclairer mon cœur et mon cerveau. » Et la lumière vient et vous éclaire.
Si vous voulez aider quelqu’un qui est dans le malheur, envoyez-lui par la pensée des rayons lumineux, pénétrez-le de ces rayons.
***
Une personne est violente avec vous ? Elle vous limite ? Et vous voulez vous protéger contre ses agissements ?...
Enveloppez-vous de lumière, et enveloppez-la aussi : elle ne pourra plus mettre ses mauvais desseins à exécution.
Œuvres Complètes, tome XIII « La nouvelle terre », XIV
Ce qui nuit tellement à nos contemporains, c’est cette fièvre, cette agitation continuelle dans laquelle ils vivent, et qui finit par produire des dégâts dans leur organisme physique comme dans leur organisme psychique. De plus en plus on entend des gens se plaindre : « Je suis fatigué ! » Mais malgré cela, ils continuent à s’affairer, à courir à droite et à gauche sans s’arrêter un instant. C’est bien de vouloir être actif, mais pour pouvoir rester longtemps actif sans fatigue, il faut savoir se détendre. Et pas seulement se détendre une ou deux fois par jour, ce n’est pas assez, mais dix, quinze, vingt fois par jour - juste une minute à chaque fois.
Dès que vous avez un moment de libre, n’importe où, dans une salle d’attente, à un feu rouge…, au lieu de laisser errer votre pensée ou de vous énerver parce qu’on vous fait perdre votre temps, profitez de cette occasion pour vous apaiser, vous concentrer et retrouver votre équilibre. Vous reprendrez ensuite vos activités avec des forces nouvelles.
L’essentiel, c’est d’arriver à rompre ce rythme accéléré qui fait de vous une sorte de machine propulsée par un moteur impossible à maîtriser. Alors, plusieurs fois par jour arrêtez-vous une minute, et pensez à quelqu’un ou quelque chose que vous aimez, qui vous apaise, vous inspire, vous donne du courage. … Une minute seulement et vous voilà rechargé.
Brochure n°1, « Réponses à quelques questions actuelles » (1995), p. 7
En libérant les humains des tâches matérielles les plus pénibles et astreignantes, l’invention de machines, d’appareils toujours plus perfectionnés devait leur donner toutes les conditions de s’épanouir, d’enrichir leur vie intérieure. Mais au lieu de cela, on les voit en train de courir, de se démener, de s’épuiser. On dirait qu’ils se sentent obligés d’adopter le même rythme que leurs machines. Et pourquoi ? Parce qu’il faut produire de plus en plus, pour vendre de plus en plus et acheter de plus en plus. C’est nécessaire pour l’économie, paraît-il…
Dans l’intérêt de l’économie, on trouve donc normal d’accabler, d’asservir les humains. C’est ainsi que l’économie devient de plus en plus prospère et florissante, tandis que les humains, eux, exténués, harassés, sont en train de s’écrouler : leur système nerveux s’use, et pas seulement le système nerveux, mais le cœur, l’estomac, les poumons souffrent aussi.
Car toute cette activité, toute cette production et toute cette consommation accélérées * entraînent une pollution qui empoisonne l’atmosphère, les mers, les forêts, l’eau, la terre, la nourriture … Eh bien, dites-moi un peu à quoi ça rime, cette soi-disant « économie » qui gâche, qui gaspille, qui salit, qui détruit !
Si vous voulez ne pas vous laisser emporter par ces courants dévastateurs, vous devez chercher à rétablir l’équilibre et trouver les moyens de vous recharger en énergie pure.
Brochure n° 5 : Boire l’élixir de la vie immortelle, p. 22
*Cette conférence a été prononcée il y a plus d’une trentaine d’années, avant 1985.
Tant que l’homme ignore la nature de ses sentiments, de ses pensées, de ses désirs, de ses passions, de ses instincts, tant qu’il les respire et s’en nourrit sans savoir s’ils lui feront du bien ou du mal, il n’aura jamais la paix. La paix est la conséquence d’un savoir profond sur la nature des éléments. Et ensuite, bien sûr, il faut une grande attention, la volonté de ne jamais introduire ou laisser s’introduire des éléments de perturbation. Quand vous arrivez à être raisonnable, prudent, éveillé, vigilant pour protéger votre royaume – ce royaume que vous représentez vous-même -, alors seulement vous pouvez obtenir une paix stable et durable.
Et que sera cette paix ? Une félicité indescriptible, une symphonie ininterrompue, un état de conscience sublime où toutes les cellules baignent dans un océan de lumière, nagent dans les eaux vives et se nourrissent de l’ambroisie céleste. Vous vivez alors dans une telle harmonie que tout le ciel se reflète en vous, vous commencez à voir toutes les splendeurs que vous n’aviez pas vues auparavant parce que vous étiez trop troublé, trop agité et que votre regard intérieur, et même extérieur, ne pouvait se fixer sur ces choses pour les voir.
Seule la paix permet de voir et de comprendre les présences subtiles, c’est pourquoi les initiés, qui commencent à goûter la véritable paix, découvrent les merveilles de l’univers. Les autres au contraire s’agitent, courent à droite et à gauche, tellement inquiets, tellement tourmentés, qu’ils n’ont pas le temps de s’arrêter pour lire et déchiffrer ce livre qui est autour d’eux, qui est en eux, et ils traversent la vie sans rien voir.
La paix ne viendra en vous que si tout votre être peut vibrer à l’unisson avec une idée sublime, désintéressée. On ne peut pas connaître la paix tant qu’on n’introduit pas dans ses cellules, dans tout son être, des pensées d’amour, l’indulgence, la générosité, le pardon, l’abnégation.
O.C. tome XII, Les lois de la morale cosmique, ch. V
Tant que les humains essaieront de résoudre leurs différends par la force, peut-être pendant un moment pourront-ils s’imaginer qu’ils ont réussi. Mais ce succès ne durera pas. Lorsqu’on utilise la contrainte, c’est toujours la nature inférieure qu’on provoque chez les autres, le désir de tenir tête, de riposter, de prendre une revanche. La contrainte est ressentie comme une violence qui suscite toujours l’hostilité. D’où il s’ensuit des années et des siècles d’affrontements, sans qu’on n’arrive jamais à rien résoudre.
La solution, c’est de faire preuve de bonté, d’amour, d’humilité. Bien sûr, tout ne s’arrange pas immédiatement, car cette attitude peut d’abord faire penser aux autres que vous êtes naïf, faible, et ils en profitent pour continuer à mal se conduire. Mais quelque temps après, quand ils s’aperçoivent que votre attitude n’est pas dictée par la faiblesse, mais au contraire par une grande puissance spirituelle, ils finissent par se montrer plus ouverts, plus conciliants, et il est alors possible de s’entendre avec eux.
Œuvres Complètes, t. 21 (éd. 2006), 15 mars
Oubliez un peu tout ce qui vous manque. Quand on a la possibilité d'embrasser par la pensée l'univers entier, de communier avec toutes les entités lumineuses qui le peuplent, comment se sentir seul et démuni ? Personne ne peut vous prendre ces richesses. Que vous faut-il encore pour comprendre que vous êtes comblé et qu'avec cette abondance vous pouvez aussi aider les autres ?
Essayez au moins de les regarder avec amour, de leur sourire, d'arracher de votre coeur quelques particules bénéfiques pour les projeter sur eux. À ce moment-là non seulement vous n'éprouverez plus de manque, mais vous vous sentirez riche et heureux.
Pour s'enrichir, il faut donner. Oui, en prenant on s'appauvrit. Et en donnant on s'enrichit : parce qu'on déclenche en soi des forces inconnues qui somnolaient, qui stagnaient quelque part dans les profondeurs. Dès l'instant où vous les projetterez, elles commenceront à jaillir, à circuler. Vous allez même vous demander : « Mais comment ça se fait ? J'ai donné, j'ai donné et je suis plus riche ! »
Eh oui, cest cela, les mystères de l'amour.
Œuvres Complètes, tome 22 (éd. 2006), 25 octobre
S’il est nécessaire de faire tellement de lois pour régir les rapports des humains les uns avec les autres, c’est qu’ils ne sont pas encore habités par l’amour. Quand ils sauront ce qu’est le véritable amour, quand ils vivront dans cet amour, ils n’auront plus besoin que les lois viennent leur rappeler ce qu’ils peuvent faire ou ne pas faire : ils le feront, car ils trouveront spontanément comment se mettre en harmonie les uns avec les autres.
Pensées Quotidiennes 2009, 13 juillet
La confiance, fondement de la cohésion sociale
Depuis le commencement je travaille avec la certitude et la confiance, et je fais crédit aux humains. (…) Si j’étais méfiant, réservé, soupçonneux, je n’aurais jamais créé une Fraternité.
Je fais crédit à tout le monde, c’est ça mon secret. Et c’est grâce à cette confiance que je réussis à faire quelque chose. Mais personne ne veut m’imiter. On ne veut pas comprendre que la confiance éveille tout ce qui est divin chez les autres. Quand vous faites confiance à quelqu’un, même s’il est ivrogne, vicieux, faible, la confiance que vous lui faites l’oblige à s’améliorer, pour vous montrer que vous ne vous êtes pas trompé sur sa noblesse et sa grandeur. Même un criminel, parfois, quand on lui fait confiance, réussit à se transformer. La confiance désarme les êtres. Evidemment, de temps en temps, à cause de cette confiance on reçoit quelques tuiles : ce sont les risques du métier. Parmi tous ceux à qui j’ai fait confiance, quelques-uns m’ont fait du mal. Oui, mais il y en a tellement plus qui sont là pour me rendre au centuple ma confiance !
Tous ceux qui n’ont pas compris le rôle magique de la confiance sont méfiants, soupçonneux, prudents, fermés, réservés, et ils passent pour intelligents. Bien sûr, personne ne les mordra, mais personne non plus ne les aimera. Est-ce que ça ne vaut pas la peine d’être un peu mordu ou piqué, mais d’avoir à la fin le monde entier avec soi ? Que certains vous trahiront et ne seront pas à la hauteur de votre confiance, à qui le dites-vous ? Mais parce que quelques humains sont faibles, égoïstes, méchants et ingrats, est-ce qu’on doit tous les mépriser, les détester, les rejeter définitivement ? Non, mes chers frères et sœurs, ce n’est pas une bonne philosophie.
Œuvres Complètes, tome VII, partie I « Le pouvoir magique de la confiance »
Le découragement est un des états les plus destructeurs que puisse ressentir un être humain, car il le prive de la plus grande partie de ses énergies. Pourtant, même dans les pires moments, le découragement contient – pour celui qui sait comment les saisir et les utiliser – des éléments qui peuvent lui servir, justement, à reprendre courage.
Le découragement nous prive de nos énergies, c’est vrai, mais lui-même possède des forces formidables. La preuve : du moment qu’il est capable de démolir tout un royaume - nous-même, avec toutes les richesses et les possibilités entassées dans notre corps, notre cœur, notre intellect, notre âme, notre esprit -, c’est qu’il est vraiment très puissant.
Alors pourquoi ne pas essayer de s’emparer de cette puissance, pour l’orienter dans un sens positif ?
Efforçons-nous de prendre conscience de toutes les possibilités qui sont au-dedans de nous. Même quand on se croit complètement exténué, à bout de forces et de résistance, en réalité il nous reste encore des ressources formidables, qui vont nous aider à continuer notre route.
Œuvres Complètes, tome 19 (éd. 2007), 19 février
Les différents royaumes de la nature, avec les créatures qui les peuplent, sont liés entre eux. Que nous en ayons conscience ou non, les êtres qui sont au-dessous de nous, comme ceux qui sont au-dessus de nous, sont liés à nous. Il existe une hiérarchie vivante dans la nature et c’est grâce à elle, grâce au lien qui nous unit à tous les êtres supérieurs, que nous avons la possibilité de nous élever. Et nous sommes aussi liés à tous les êtres qui sont au-dessous de nous : les animaux, les plantes, les pierres, et ce lien est extrêmement puissant.
Si nos pensées, nos sentiments et nos actes sont honnêtes et purs, nous recevons du ciel des forces bénéfiques qui se déversent en nous à travers cette chaîne vivante et ininterrompue des créatures. Mais les courants divins ne s’arrêtent pas à nous, ils nous traversent et descendent jusqu’aux créatures situées au-dessous de nous dans les règnes animal, végétal et minéral, et également liées à nous. C’est ainsi que chaque état harmonieux que nous sommes en train de vivre influence bénéfiquement non seulement les humains autour de nous, mais aussi ......les animaux, les plantes et les pierres.
Pensées Quotidiennes 2011, 23 octobre
L’eau est le fluide vital de la terre. Elle est, comme le sang, cet élément tellement précieux et indispensable qui apporte la vie, qui alimente toutes les créatures, les pierres, les plantes, les animaux, les humains.
…
Si on veut entrer dans les secrets de la nature, il faut tâcher de comprendre l’importance de l’eau, méditer sur sa signification, ses propriétés, sa puissance, sur tout ce qui est caché en elle. Tout le monde se comporte négligemment envers l’eau, on ne la considère pas, on ne l’apprécie pas. Vous direz : « Mais si, on l’apprécie ! » Oui, instinctivement, machinalement, inconsciemment, mais ce n’est pas de cela que je parle : c’est dans notre conscience que l’eau doit prendre une valeur, afin de devenir un facteur puissant pour notre vie psychique, notre vie affective et mentale.
Certains, je l’ai constaté, restent devant une rivière, un lac ou la mer, aussi insensibles que devant un mur. Cette eau ne leur parle pas, c’est comme s’ils ne la voyaient pas. Ils ne se préoccupent de l’eau que lorsqu’elle vient à manquer : ils se demandent alors comment ils vont pouvoir faire la cuisine, la vaisselle, se laver ou arroser leur jardin. C’est extraordinaire ! Mais qu’ils se secouent un peu, qu’ils essaient de se réveiller ! Comment ne pas être émerveillé, ne pas tressaillir de joie devant cette matière si limpide, cette manifestation du principe féminin, de la Mère divine qui nous enveloppe de sa pureté et de sa clarté ? Il faut être aveugle ! Et après, on s’imagine qu’on va élucider tous les mystères de l’univers ?...
…
Il faut avoir un jour perdu connaissance dans le désert à cause de la soif pour comprendre réellement ce qu’est l’eau. L’eau est la mère de la vie et elle mérite notre respect, notre reconnaissance et notre amour.
Izvor n° 232, Les révélations du feu et de l’eau, chap. III
Chaque religion a un jour plus particulièrement réservé au culte : pour les chrétiens c’est le dimanche, pour les juifs le samedi, pour les musulmans le vendredi. En réalité, quelle différence y a-t-il entre ces jours ? Aucune. Aux yeux du Créateur du ciel et de la terre, tous les jours sont sacrés, tous les jours sont divins. Il y a le vendredi pour faire le bien, le samedi pour faire le bien, le dimanche pour faire le bien, etc. : tous les jours doivent être sanctifiés.
Sinon, à quoi rime une religion ? Pendant six jours on transgresse tranquillement les lois et, le septième, on va à l’église, à la mosquée ou à la synagogue pour effacer les fautes commises pendant les six autres. Ça n’a aucun sens. Un jour par semaine ne suffit pas pour progresser dans la voie de la sagesse, de l’amour, de la pureté : il faut toute la semaine !
Oui, c’est chaque jour, toute la journée, toute la nuit, que l’on doit être dans le temple de Dieu, car le temple de Dieu, c’est toute la création.
Pensées Quotidiennes 2008, 19 mars
Si chaque jour nous sommes conscients, vigilants, attentifs, si chaque jour nous ajoutons à notre existence quelque chose de nouveau, de vivant, peu à peu nous sentirons se produire en nous les mêmes phénomènes qu’au printemps, quand la terre reçoit du soleil davantage de lumière et de chaleur : tous les germes qui ont été semés commencent à éclore. Toute cette végétation que nous voyons naître ou renaître au printemps est une image des phénomènes qui se produiront dans nos corps physique, psychiques et spirituels, quand nous aurons compris comment vivre la vraie vie.
Et c’est cela, la résurrection. Notre corps est constitué de milliards de cellules ; chaque cellule est habitée par une petite âme vivante, et chacune doit ressusciter. Quand toutes ces âmes sont ressuscitées, alors oui, on peut parler de résurrection, pas avant.
Ressusciter, c’est introduire chaque jour en soi une vie neuve et fraîche, pour devenir toujours de plus en plus vivant. Celui qui est capable de faire ce travail de régénération entrera vivant dans la mort. Car la mort n’est en réalité qu’un changement de forme. Et lorsqu’il reviendra dans les prochaines incarnations, il reprendra ce travail jusqu’à la résurrection définitive.
Collection Synopsis n° 3, XII, 3 : « Et sur les deux bords du fleuve, il y avait un arbre de vie »
On ne devient vivant qu’en apprenant à aimer. Pour cela aussi il y a des exercices à faire. En voici un très facile.
À un moment où personne ne vous voit, vous levez votre main en envoyant tout votre amour vers la terre, vers le ciel, vers les anges, vers Dieu, et vous dites : « Je vous aime, je vous aime, je veux être en harmonie avec vous. » En vous habituant ainsi à projeter dans l’espace quelque chose de vibrant, d’intense, vous devenez comme une source, comme un soleil.
Pourquoi certains êtres s’abritent-ils derrière un visage sinistre où l’on ne sent ni amour, ni bonté, ni même intelligence ? Ils ne s’aperçoivent pas combien cette attitude est pernicieuse, pour eux-mêmes et pour les autres. Ils doivent apprendre à exprimer l’amour pour devenir vivants, pour que leur visage, leur regard soient vivants, pour que leur présence soit vivante.
Pensées Quotidiennes 2010, 13 décembre
Dans la vie, il dépend de vous de rester une créature ou de devenir un créateur.
Est-ce que vous me croyez ? … Peut-être que pas un de vous ne me croit ! Si, pourtant, je sais que vous me croyez, mais vous dites : « Ah, mais les circonstances, les conditions … la vie est tellement difficile ! » Je le sais bien, je le sais même mieux que vous, où croyez-vous que je vis, moi ? Exactement dans les mêmes conditions que vous, au milieu des mêmes événements, dans le même monde. Mais je pense autrement que vous, voilà la différence.
Cessez d’attendre toujours de l’aide de l’extérieur. Et cessez aussi de croire que c’est de l’extérieur que vous arrivent tous les inconvénients.
La plupart se croient toujours, eux, impeccables, et c’est toujours le mari, le voisin, le régime politique qui sont fautifs, ou bien la nourriture, ou le mauvais temps … Ils ne diront jamais que c’est leur philosophie détestable qui leur prépare un avenir catastrophique. Et pourtant, c’est elle qui petit à petit les met dans une situation inextricable.
Il faut remplacer cette façon de voir : ainsi vous deviendrez fort, puissant, indépendant, libre. Car ce qui est vrai des créatures n’est plus vrai du créateur. Les créatures dépendent trop du monde extérieur, des circonstances : on vous place ici, on vous pousse là, et vous devez vous soumettre. Donc devenez créateur dans votre for intérieur, entrez dans le domaine de l’esprit qui crée, qui façonne, qui modèle, et tout changera : vous ne dépendrez plus tellement du monde extérieur, vous serez le maître de votre destin.
Oeuvres Complètes, tome XVII Jnani yoga, III, VII
… Une nuit*, il m’arriva quelque chose que je n’ai jamais pu oublier : deux personnages me sont soudain apparus. Je ne dormais pas, mais je n’étais pas non plus tellement éveillé. C’est donc dans ce demi-sommeil que je les vis se présenter à moi.
L’un avait une stature impressionnante. Il respirait la force, la puissance. Mais son visage était dur, son regard sombre, terrible. L’autre incarnait la beauté, la douceur, il rayonnait et son regard exprimait l’immensité de l’amour divin.
J’ai eu la certitude immédiate que j’avais un choix à faire entre ces deux êtres. J’étais impressionné par la puissance du premier, mais dans mon cœur, dans mon âme j’étais effrayé par ce que je sentais de terrible en lui. Alors je me suis laissé attirer par celui qui avait le visage de la bonté, du sacrifice, le visage du Christ.
Puis je me suis endormi. Au réveil, je n’arrivais pas à comprendre ce qui m’était arrivé, je doutais même un peu de ce que j’avais vu. Mais la sensation que j’en ai gardée a fini par s’imposer, et je crois que ce jour-là a été le plus décisif de ma vie.
J’ai fait le choix de l’être qui manifestait l’amour, et ce choix a déterminé l’orientation de toute mon existence.
Éléments d’autobiographie 1, chap. IV : « Apprentissages »
* *Le jeune Mikhaël avait 15 ou 16 ans.
…On pense pouvoir agir impunément. Eh non. Pour un moment, peut-être, la première boule peut se dire : « J’ai frappé ma voisine et il ne s’est rien produit. » Mais ce n’est qu’une apparence, elle ne sait pas que la dernière boule de la série a été touchée. Et puisqu’elle a été touchée, que fait-elle ? Elle s’écarte et retombe sur la précédente : il se produit donc le même processus en sens inverse. À nouveau les vibrations se propagent de proche en proche, et c’est maintenant la première boule de la série qui s’écarte : elle subit le choc en retour.
Cela signifie que notre situation présente, avec ses bons et ses mauvais aspects, est le résultat de la conduite que nous avons eue dans le passé, ou même dans nos vies antérieures. Nous en recevons maintenant le choc en retour : des épreuves ou des bénédictions.
…
Toutes nos manifestations physiques ou psychiques sont comme des projectiles lancés dans l’océan des énergies : elles produisent des ondes qui, un jour ou l’autre, reviendront obligatoirement vers nous. Les pensées, les sentiments, les actes, les paroles, les gestes et même les regards, rien n’est indifférent, rien ne reste sans conséquence. Mais très peu de gens sont conscients des effets qu’ils produisent : ils gesticulent, jettent des regards hostiles, profèrent des paroles négatives, nourrissent de mauvaises pensées et de mauvais sentiments, sans savoir que le cosmos est comme une immense paroi qui leur renvoie en écho chacune de leurs manifestations.
Collection Synopsis n°1 : IV, 1, III : « La loi de l’écho »
Si vous étiez clairvoyants, vous verriez les dégâts que des manifestations chaotiques, agressives, produisent jusqu’à l’autre bout de la terre, et comment au contraire quelque chose de grand se construit lorsque vous avez une attitude, un comportement harmonieux.
Je prends comme exemple l’expérience du pendule de Newton.
On suspend côte à côte une série de boules de façon à ce qu’elles se touchent légèrement. À l’une des extrémités de la rangée, on écarte la première boule, puis on la laisse retomber : elle frappe la seconde boule. Mais à ce moment-là, il se produit quelque chose d’étonnant : toutes les boules restent immobiles … à l’exception de la dernière, qui s’écarte d’un certain angle de sa position primitive.
Voilà un fait d’une importance considérable : c’est la dernière boule de la série qui subit les conséquences du choc et s’écarte, tandis que les boules intermédiaires restent immobiles, agissant comme de simples transmetteurs.
Source de l'image Wikipédia
Si on réfléchit à cette loi, on lui trouvera un grand nombre d’applications dans l’existence.
Chaque pays, chaque société représente un système de boules liées entre elles ; lorsqu’un de ses membres commet une faute grave, quelle est la boule qui s’écartera, c’est-à-dire qui paiera pour cette faute ? La dernière boule de la série. Oui, mais on ignore toujours qui sera cette dernière boule.
Évidemment, cette loi se vérifie pour le bien comme pour le mal. Vous comprenez mieux maintenant la nature du lien qui existe entre les humains. On pense pouvoir agir impunément. Mais non…
………………
(à suivre)
Collection Synopsis n°1 : partie IV, 1, III
Voulez-vous devenir plus vivant, voulez-vous que votre vie devienne plus intense dans ses vibrations, dans ses émanations ? … Prenez conscience de toute la vie qui existe autour de vous, et respectez-la comme une manifestation de la divinité.
Déjà si les humains apprenaient à respecter cette vie chez les autres, autour d’eux, ce serait un grand progrès. Or comment se considèrent-ils ? Quand ils se rencontrent, est-ce qu’ils pensent : « Voilà une créature qui, comme moi, contient une parcelle de la divinité. Alors cette créature, je dois la respecter, la protéger » ? Non, souvent ils ne se considèrent pas plus que des ombres ou des automates. Ils se bousculent, ils cherchent à se servir les uns des autres comme s’ils étaient des objets ou des instruments, et s’ils se gênent trop, c’est au premier qui arrivera à éliminer l’autre. Mais quelle vie espèrent-ils vivre avec une conduite pareille ?
Devenir vivant, c’est s’éveiller aux manifestations infinies de la vie autour de nous, saluer les personnes que nous rencontrons, voir en elles l’étincelle de vie divine, les remercier pour tout ce qu’elles nous donnent ou font pour nous, souvent même sans que nous le sachions. Devenir vivant, c’est toujours s’émerveiller, c’est voir toujours les êtres et les choses comme si c’était pour la première fois.
Oui, (…) nous devons travailler à rendre divine notre propre vie. Il est possible de trouver la vraie religion dans les églises, mais elle est d’abord dans la vie, et c’est à nous d’entretenir une relation consciente avec toutes les meilleures manifestations de la vie.
Collection Izvor n° 240, ch. 1 : « Je suis venu pour qu’ils aient la vie »
Trop souvent, les hommes et les femmes se lancent dans une aventure sentimentale sans se demander vraiment où elle va les mener. Ils ne pensent pas qu'une relation amoureuse n'a de sens que s'ils peuvent construire avec cet être quelque chose de solide et de durable.
Vous souhaitez vous lier durablement avec un homme ou une femme ? C'est très bien, mais demandez-vous d'abord s'il existe entre vous une harmonie dans les trois plans : physique, affectif et mental, ou bien si vous cédez seulement à un caprice passager, à l'attrait du plaisir.
Si vous n'avez pas d'affinités dans le domaine des goûts et des idées, ne vous dites pas : "oh, ça n'a aucune importance, avec le temps les choses s'arrangeront". Pas du tout. Au contraire, au bout de quelque temps, une fois qu'on a épuisé la nouveauté de certains plaisirs, on s'aperçoit justement que les affinités psychiques, intellectuelles, sont extrêmement importantes. Si ces affinités n'existent pas, la discorde, les malentendus s'installent, et là où on croyait trouver la joie et l'épanouissement, on ne trouve que désillusions et tourments.
Oeuvres Complètes, tome 19 : Zémia, la terre, 18 mai
Comment conserver votre amour et que faire pour qu'il dure le plus longtemps possible ?
Tout simplement, cet être que vous commencez à aimer, éviter de vous jeter sur lui pour le dévorer. Parce qu'après ces grandes ébullitions, la lassitude viendra très vite, et vous perdrez votre inspiration et votre joie. Comme celui qui a trop mangé : la nourriture ne lui dit plus rien.
Les humains sont toujours tellement pressés de détruire ce qui embellit leur vie et lui donne un sens ! Cet amour qui leur apporte toutes les bénédictions, qui leur apporte le ciel, pourquoi le sacrifier pour quelques minutes de plaisir ?
Vous avez rencontré une personne par laquelle vous vous êtes senti immédiatement attiré. Elle est comme un vase rempli d'une esssence précieuse qui vous plonge dans l'émerveillement. Elle élargit vos horizons et vous révèle les beautés du ciel et de la terre. Remerciez de l'avoir rencontrée, auprès d'elle éclairez-vous, vivifiez-vous, renforcez-vous, ... mais gardez quelque distance.
Si vous écoutez bien ce conseil et si vous tâchez de l'appliquer, vous ne serez jamais privé de belles rencontres tout au long de votre vie. Et parce que vous saurez les apprécier, vous connaîtrez véritablement ce qu'est l'amour.
Pensées Quotidiennes 2014, 31 août
Vous êtes irrité, mal disposé, malheureux ? C'est que l'un des plateaux de votre balance intérieure penche dangereusement d'un côté. Vous devez donc mettre un poids dans l'autre plateau.
Et quel poids ? Eh bien, par exemple la pensée que vous avez des parents, des enfants, des amis ... que vous avez une âme immortelle ... que vous êtes un fils, une fille du Ciel. Il y a tellement de choses à mettre dans ce plateau : des pensées, des sentiments, des paroles... Cherchez-les, efforcez-vous de vous en imprégner jusqu'au moment où vous sentirez que vous avez rétabli l'équilibre.
Et qu'est-ce qu'une guerre ? Un déséquilibre de la balance : les gens ont mis sur un plateau leurs rancunes, leurs ambitions, leur avidité, sans rien placer sur l'autre plateau pour faire contrepoids. Il arrive alors un moment où la disproportion est devenue telle que la violence l'emporte.
Il est impossible d'empêcher les malentendus, les hostilités entre les peuples ; mais en même temps s'il y avait dans le monde suffisamment de personnes pour rétablir l'équilibre grâce à leurs pensées, à leurs sentiments, à leurs prières, le plateau négatif de la balance ne pencherait pas jusqu'au point où la guerre finit par éclater.
...
On ne répètera jamais assez combien il est important de créer sur toute la terre des foyers de lumière et de paix pour neutraliser la puissance du chaos.
Collection Izvor n° 237 La Balance cosmique, chap. X
De plus en plus, à l'heure actuelle*, les humoristes font rire le monde entier en se moquant de tout et de tout le monde, et particulièrement des gens en vue, depuis les hommes politiques jusqu'aux membres du clergé. Et sous prétexte que le clergé peut être ridicule, on en profite pour ridiculiser la religion. Ceux qui le font et ceux qui les encouragent en applaudissant ne se rendent pas compte des effets déplorables de cette attitude. On efface ainsi tout ce qui est sacré, tout ce qui mérite d'être estimé et respecté.
Vous direz : "Mais on sait que tout cela n'est qu'un jeu !" Peut-être, mais il en reste cependant quelque chose, et ce n'est bon pour personne ... même pas pour ceux qui se moquent, car souvent ils ridiculisent des êtres qui, même imparfaits, leur sont supérieurs. Alors, qu'est-ce qu'ils croient gagner ainsi ? - à part de l'argent, bien sûr. Comment ne se rendent-ils pas compte qu'ils sont en train de détruire aussi quelque chose en eux-mêmes ?
Et que dire des effets nocifs de cette attitude sur les enfants ? Pour leur bon développement, les enfants ont besoin de respecter les adultes. Si on leur montre continuellement leurs parents, leurs professeurs, les gouvernants de leur pays comme des êtres ridicules et grotesques, on ne doit pas s'étonner ensuite qu'ils ne respectent plus rien. Et après on se plaint : "Ces adolescents sont insupportables, quelle insolence ! Regardez comment ils parlent aux adultes..." Mais à qui la faute, qui leur a donné l'exemple ?
Œuvres Complètes, tome 19 (1985, rééd. 2007), 14 juillet
* Cette conférence est antérieure à 1985.
Quand un homme a empiété sur le terrain du voisin, qu'il ne l'a pas payé exactement, qu'il lui a donné quelques coups ou dit des injures, toutes les lois sont contre lui et il est condamné. Mais si, par ses écrits, ses paroles ou son exemple, il a fait perdre la foi, l'espérance et l'amour à des milliers de personnes, s'il les a incitées à la débauche, à la violence, là, la justice le laisse tranquille : on croit que chacun est libre d'exprimer ses pensées et ses désirs, même les plus scabreux, sans se préoccuper des conséquences que cela peut avoir sur la destinée de certains êtres plus faibles, plus influençables.
Des bijoux volés, des vitres cassées, ah ça, oui, c'est important, mais des âmes et des esprits plongés dans le doute, la révolte et le désarroi, on trouve que ce n'est pas grave ! C'est ainsi que les plus grands criminels se promènent librement, et s'ils sont artistes, écrivains, cinéastes, on leur décerne même des prix!
La santé spirituelle d'une société ne compte pas, on peut la laisser abîmer ou détruire, tandis que les biens physiques, matériels, tout est prévu pour les protéger: les commissariats, les tribunaux, les prisons ...
Vous direz : << Comment! mais les gens doivent pouvoir exprimer librement leurs idées: lorsqu'à certaines époques on persécutait les penseurs, les philosophes, les artistes, ce n'était pas mieux. >> Oui, bien sûr, je sais, tant que les humains n'ont pas tellement de critères pour juger de ce qui est réellement bon ou mauvais, il vaut certainement mieux qu'on laisse tout le monde s'exprimer. Mais j'attire ici l'attention de tous les créateurs sur leur responsabilité. Je les préviens, en leur disant ceci : vous avez la chance d'être libre, mais la liberté n'est pas un but en soi, et votre devoir est de réfléchir aux effets que vos oeuvres produiront sur les autres.
Brochure 1 : Réponses à quelques questions actuelles, 2
La loi de la responsabilité est fondée sur le fait que, d'un règne à l'autre de l'univers, toutes les créatures sont liées entre elles et s'influencent mutuellement. Bien sûr, même les gens les plus malfaisants ne pourront jamais par leurs pensées, leurs sentiments et leurs actes mettre sérieusement en péril ces différents royaumes, car ils sont bien stabilisés et protégés. Mais la manière bonne ou mauvaise dont se manifestent les humains exerce, à leur échelle, une influence réelle. Celui qui évolue vers la perfection entraîne tous ceux qui sont liés à lui, et ils sont nombreux : non seulement des personnes de sa famille, mais encore beaucoup d'êtres sur la terre.
Alors, de savoir que par votre vie pure, noble et lumineuse vous entraînez toutes les créatures sur le bon chemin, n'est-ce pas un encouragement magnifique ? Même s'il vous semble que ce que vous faites ne produit aucun effet, -si, il y a toujours dans le monde quelque chose qui s'éveille, qui bouge, qui reçoit une impulsion. Et inversement, quand vous vous laissez aller, quand vous reculez, vous entraînez les autres avec vous, vous les influencez, vous créez des conditions qui précipitent leur chute.
Collection Synopsis 2, VII, 4 : L'homme dans le corps cosmique
C’est une expérience que vous avez certainement faite au moins une fois dans votre existence : vous écoutiez un ami ou un inconnu vous parler de lui, de ses interrogations, de ses chagrins, de ses espoirs … Vous étiez attentif, vous le suiviez dans son récit en éprouvant, suivant le cas, de la sympathie, de l’étonnement, de l’inquiétude, de la compassion, de l’émerveillement ; mais ce qu’il disait restait tout de même extérieur à vous. Et puis soudain, vous avez eu la sensation que vous étiez en lui, ou lui en vous, et à ce moment-là vous avez su que vous le compreniez, que vous le connaissiez réellement.
Ce sont en général des expériences qui se font involontairement. Mais puisqu’elles sont possibles, nous pouvons les faire volontairement, comme exercices d’identification. Identification avec des êtres que nous aimons, que nous admirons, mais aussi avec certains phénomènes de la nature, une rivière, une cascade, une source, une étoile, le ciel bleu, et même le soleil. Oui, contempler le soleil et pouvoir entrer en lui en imaginant que nous sommes le soleil lui-même… vous ne savez pas encore quelles transformations vous préparez en vous lorsque vous introduisez dans votre cœur, dans votre âme, les vibrations du soleil, ses énergies, sa vie.
Si nous pouvons nous identifier ainsi aux êtres et aux choses, c’est qu’en réalité nous sommes bien davantage que ce que nous paraissons. En tant qu’individu nous sommes tel ou tel, avec une certaine apparence physique, une identité, un nom, etc. Mais par notre âme et notre esprit nous allons bien au-delà, nous sommes l’univers entier, nous sommes tous les êtres.
…
Qu’y a-t-il de plus important pour les humains que de savoir ce qu’ils sont réellement ? Et ils peuvent le savoir en s’identifiant à leur moi supérieur : la divinité en eux. Ce travail d’identification, les grands maîtres de l’Inde l’ont résumé dans la formule « Moi, c’est Lui ».
Collection Synopsis 3, partie VI, 4
Il est dit qu'un jour Dieu viendra habiter dans le cœur des hommes, qu'Il y inscrira sa loi, qui est la loi d'amour. À ce moment-là, ils n'auront plus besoin de qui que ce soit pour les prêcher sur la religion ou la morale. Tous sauront intérieurement ce qu'ils doivent faire, comment servir, comment travailler. Tant qu'il n'y a pas d'amour, il y aura des religions qui ne pourront jamais amener les humains vers Dieu.
Mais quand le véritable amour viendra, il n'y aura plus de religion, ou plutôt la religion deviendra intérieure et se manifestera sous forme de bonté, de rayonnement, de sacrifice, de douceur, de lumière. C'est parce que l'amour a quitté l'humanité qu'on a dû instaurer la religion pour y suppléer. Mais quand l'amour reviendra, la religion s'effacera, parce que de nouveau elle sera entrée dans le cœur de l'homme.
Collection Sila, Paroles d'espérance, p. 15
Aujourd’hui commence une nouvelle année. Et comme les douze premiers jours d’une année sont en relation avec les douze mois à venir, efforcez-vous de les vivre le mieux possible afin de donner à toute l’année un fondement solide. Dites-vous qu’aucune de vos pensées, aucun de vos sentiments et de vos désirs ne reste sans conséquence : ce sont comme des graines que vous semez dans la terre de votre âme, et ces graines germeront. Il est dans la vocation de la terre de favoriser la croissance des graines. Une fois qu’elles ont été semées, elle les nourrit, et l’eau, l’air, la lumière du soleil contribuent aussi à leur développement. Alors, attention : celui qui par négligence ou mauvaise volonté sème des orties, des chardons dans sa terre intérieure, ne doit pas s’attendre à voir pousser du blé.
En ce premier jour de l’année, les graines que vous semez peuvent aussi être des mots comme « joie », « lumière », « paix », « amour », « espérance »… Pénétrez-vous bien de leur sens et enfouissez-les dans les profondeurs de votre âme. Veillez sur eux et vous sentirez comment ils feront peu à peu tout un travail de germination en vous. Ainsi, tout au long de l’année vous vivrez parmi des champs fertiles et des jardins fleuris.

On se trompe lorsqu’on s’imagine se débarrasser d’un criminel en le tuant. Car, une fois mort, il va* dans le plan astral et dans le plan mental inférieur, d’où il augmente le mal. Il veut se venger, et ainsi, il fait encore plus de mal.
Car il se faufile dans les pensées des humains et il les pousse à commettre des crimes, afin de réaliser à travers eux ses projets malfaisants. Il a même plus de possibilités d’action qu’avant sa mort, puisqu’il n’est plus limité et peut agir au travers de nombreuses personnes.
Tant que le criminel est vivant, il reste enfermé dans son corps - un peu, si vous voulez, comme une odeur dans un bocal fermé. Mais dès qu’il est mort, il est libéré, il se répand et visite un grand nombre de cerveaux humains pour les influencer.
On ne devrait pas punir de mort les criminels à cause des conséquences qui en résultent dans le plan invisible. C’est à nous d’organiser les conditions de la vie pour qu’il n’y ait plus de malfaiteurs.
Œuvres Complètes, tome XXI (éd. 1977), 14 avril
*Ceci fait référence évidemment à l’immortalité de l’âme.
La tradition initiatique appelle plan « astral », dans le monde psychique collectif, le domaine des émotions, des passions.
Il y a des êtres qui, pour se sentir vivre, ont besoin d’explosions et d’incendies. Eh bien, ces êtres-là sont des primitifs, des barbares. D’ailleurs, on l’a vu tout au long de l’histoire, tous ceux qui ont incendié des villes et des campagnes, tous ceux qui ont allumé des bûchers et des fours crématoires étaient des barbares. Le besoin de brûler des objets ou des êtres est l’expression de la sauvagerie.
Vous direz que de tels actes sont tout de même assez rares. Dans le plan physique, peut-être, oui. Mais dans le plan astral, c’est-à-dire dans le domaine des sentiments, les humains, qui ne savent pas utiliser le feu, ne cessent d’allumer et d’alimenter le brasier des passions en eux-mêmes et chez les autres. Tous les êtres qui n’ont pas encore appris la manière correcte de se chauffer et de chauffer les autres, qui n’ont pas appris la manière correcte d’aimer, ne sont pas civilisés et commettent d’une façon ou d’une autre des actes de barbarie.
Pensées Quotidiennes 2006, 16 janvier
Il y a des êtres qui, pour se sentir vivre, ont besoin d’explosions et d’incendies. Eh bien, ces êtres-là sont des primitifs, des barbares. D’ailleurs, on l’a vu tout au long de l’histoire, tous ceux qui ont incendié des villes et des campagnes, tous ceux qui ont allumé des bûchers et des fours crématoires étaient des barbares. Le besoin de brûler des objets ou des êtres est l’expression de la sauvagerie.
Vous direz que de tels actes sont tout de même assez rares. Dans le plan physique, peut-être, oui. Mais dans le plan astral, c’est-à-dire dans le domaine des sentiments, les humains, qui ne savent pas utiliser le feu, ne cessent d’allumer et d’alimenter le brasier des passions en eux-mêmes et chez les autres. Tous les êtres qui n’ont pas encore appris la manière correcte de se chauffer et de chauffer les autres, qui n’ont pas appris la manière correcte d’aimer, ne sont pas civilisés et commettent d’une façon ou d’une autre des actes de barbarie.
La nature déploie devant nous ses innombrables richesses. Mais envers celui qui ne la respecte pas, qui ne pense qu’à la faire servir égoïstement à son propre usage, elle se ferme. Or c’est précisément l’attitude de la plupart des humains envers la terre, l’eau, l’air, le soleil… et même les autres planètes : car pensez-vous que les mobiles qui font partir l’homme à la conquête de l’espace soient désintéressés ?
Beaucoup diront que ça leur est égal que la nature se ferme à eux. Peut-être, mais s’ils continuent, elle ne se contentera pas de se fermer, elle va riposter. Et alors là, ils seront bien obligés de comprendre et de corriger leur attitude.
Cette attitude prouve leur manque d’intelligence, leur manque d’amour, leur manque de volonté.
Manque d’intelligence car ils refusent d’étudier les lois qui régissent la nature ; manque de cœur, car s’ils aimaient les êtres qui la peuplent, ils n’auraient pas la cruauté de les détruire ; manque de volonté, parce que pour leur plaisir, leur confort, leurs intérêts financiers, ils choisissent toujours la solution de facilité.
Eh bien, la nature leur donnera des leçons.
Œuvres Complètes, tome 22 (éd. 2006), 5 avril
La terre est vivante, elle respire… elle ne reste pas insensible aux activités des humains qui l’habitent : ils ne cessent de la bouleverser et de l’exploiter dans leur seul intérêt, ils la retournent, la fouillent, la creusent ou l’aplanissent, sans jamais se demander s’ils ne sont pas en train de déranger un ordre qu’ils ne comprennent pas. La terre ressent tout cela comme des démangeaisons, des piqûres, des blessures, et alors de temps à autre elle donne une chiquenaude pour se débarrasser de ces importuns.
Les humains doivent prendre conscience qu’ils vivent sur la peau de la terre, qui les supporte. Elle supporte leurs agissements quelques minutes… c’est-à-dire, à son échelle, quelques milliers d’années. Mais à la fin elle se fâche. Alors, ils sont terrifiés, ils souffrent. Mais accepteront-ils d’apprendre la leçon ?
Œuvres Complètes, tome 20 (éd. 2008), 2 mai
Le malheur des humains, c’est qu’ils ont toujours peur de perdre quelque chose, alors ils se recroquevillent, ils se ferment. Ils ne comprennent pas que c’est justement cette attitude fermée qui les appauvrit.
Pour s’enrichir, il faut donner.
Oui, celui qui prend s’appauvrit et celui qui donne s’enrichit. Car donner, c’est éveiller en soi des forces inconnues qui sommeillaient, qui stagnaient quelque part dans les profondeurs. Elles commencent à jaillir, à circuler, et on se sent tellement rempli qu’on est étonné, on se dit : « Mais comment ça se fait ? J’ai donné, donné et je suis plus riche… » Eh bien, c’est ça la nouvelle vie !
On entend dire partout : « Il faut changer la vie, il faut changer la société ». Mais comment voulez-vous créer une société nouvelle tant qu’on gardera cette vieille mentalité, de prendre, prendre, toujours prendre sans jamais rien donner !
Brochure n° 3 (1994), Le devoir d’être heureux
Les fanatiques sont, au fond, des mécréants : s’ils ne respectent pas la foi des autres, c’est parce qu’eux-mêmes n’ont pas compris sur quels principes ils doivent fonder la leur. Cela me rappelle un épisode de ma jeunesse, en Bulgarie.*
Aussi souvent que je le pouvais, je faisais l’ascension du mont Moussala. Un jour, en redescendant, soudain j’ai vu un homme s’avancer vers moi. À peine nous étions-nous salués qu’il sortit un livre de sa poche : c’était la Bible et il se mit à m’en lire des versets, qu’il commentait sur un ton agressif en me lançant des regards furieux. Il choisissait les passages où il est question de la colère divine et de châtiments. Entre temps, il m’avait dit qu’il était pasteur protestant.
… Je commençai par l’écouter patiemment. J’ai oublié ce qu’il me racontait, sauf qu’il s’agissait de la foi, du péché et de la damnation éternelle. Je me souviens surtout qu’il faisait très froid, car le Moussala a une altitude d’à peu près 3000 mètres. Au bout d’un moment, tout de même, fatigué de ces discours menaçants, je l’interrompis :
- « Monsieur le pasteur, je vous écoute… et puisque vous êtes pasteur, je peux vous dire que si vous aviez mieux lu les évangiles, vous ne seriez pas en train de jeter des foudres sur moi et sur tous les pauvres humains. Vous voulez me persuader qu’il n’existe rien au-dessus de la Bible et, au nom de votre foi, vous seriez prêt à lui sacrifier tout le genre humain. Eh bien, moi je vous assure que s’il fallait choisir entre la Bible et vous, je pourrais jeter ce livre, là dans le précipice, mais vous, qui êtes une Bible vivante, je ferais tout pour vous garder sain et sauf. »
Je ne peux pas vous décrire l’expression de stupeur qui est alors passée sur son visage. Evidemment, mes paroles le scandalisaient, mais elles ont quand même dû lui plaire, parce que son air s’est radouci. Il devait se dire : « Oh, voilà au moins quelqu’un qui m’apprécie vraiment puisque, entre la Bible et moi, c’est moi qu’il choisirait. »
Il venait d’apprendre qu’il était une Bible vivante.
Alors, comme je voyais qu’il tremblait de froid, et peut-être aussi un peu d’autre chose, après avoir rempli une tasse avec l’eau chaude de mon thermos, je la lui ai tendue : « Allons, maintenant buvez un peu. » Il a pris la tasse, il a commencé à boire. Il buvait… il me regardait… il buvait… il me regardait… Et moi aussi j’ai bu, et ça allait mieux !
Izvor n° 239 L’amour plus grand que la foi, chap. IX
*Le Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov a passé sa jeunesse en Bulgarie de 1900 à 1937, avant d’apporter en France l’enseignement de son Maître Peter Deunov.
Au cours de l’histoire, la religion a produit toutes sortes d’atrocités, et de plus, ceux qui les commettaient étaient persuadés d’avoir fait leur devoir : emprisonner, massacrer, dévaster, brûler des « hérétiques », des « infidèles » sans aucune considération d’humanité, c’était cela manifester leur foi.
Et même, certains étaient persuadés qu’ils agissaient ainsi par amour du prochain : en condamnant ces êtres au bûcher, ils leur épargnaient la damnation éternelle, les flammes de l’Enfer ! C’est extraordinaire les aberrations que le fanatisme a pu produire dans la tête de certains.
Et Dieu, évidemment, allait les récompenser !
Mais est-ce qu’ils Lui avaient demandé au préalable s’Il était d’accord pour qu’ils massacrent ses créatures ? C’est la première question que devraient se poser tous ceux qui, encore à notre époque, se proclament « combattants de la foi » et s’imaginent être les instruments de la volonté divine : Dieu les a-t-Il vraiment envoyés sur la terre pour massacrer leurs semblables en son nom ?
Izvor n° 239 L’amour plus que la foi, chap. IX
C’est vrai que nous vivons dans une société où l’on doit remanier beaucoup de choses*. Mais cela ne doit pas se faire par la violence. D’ailleurs on ne réussit jamais de véritables changements par la violence : c’est toujours pire après.
Alors, comment transformer la société ? Par notre façon de vivre. En nous changeant d’abord nous-mêmes, nous pouvons remuer le monde entier. C’est pourquoi ici, dans notre fraternité, nous travaillons pour pouvoir un jour donner l’exemple concret, réel, d’une société meilleure. Nous tâchons de former une poignée d’êtres décidés, conscients, un noyau formidable qui prouvera que toute l’humanité peut devenir une fraternité, une famille.
C’est sur nous-mêmes d’abord que nous devons travailler pour donner un exemple magnifique … et même pour nous imposer, si vous voulez, mais sans violence, nous imposer uniquement par la noblesse de caractère, la grandeur, la beauté, la lumière qui émaneront de nous.
Œuvres Complètes, tome XXV, Le Verseau, chap. 3 « La jeunesse et la révolution »
* Cette conférence date du 10 juillet 1968
Un écrivain danois* évoque les contacts que l’être humain peut avoir avec la nature. Il parle de « monde fermé » et de « monde ouvert », expliquant de quelle façon la nature s’ouvre aux êtres sensibles, innocents, en particulier aux enfants, alors que pour la plupart des gens elle reste fermée, car ils n’ont pas appris à recevoir les vibrations, les ondes des mondes subtils ; les arbres, les lacs, les rivières, les montagnes ne sont rien de plus pour eux que les éléments sans vie d’un décor, ils n’ont avec eux aucune communication.
Au contraire, ceux qui vivent dans le monde ouvert sentent que non seulement ils font partie de la nature, mais que toute la nature fait partie d’eux aussi. Lorsqu’ils touchent un rocher, un arbre, un animal ou toute autre créature, ils sont conscients d’exister dans ce rocher, dans cet arbre, dans cet animal, dans cette créature comme dans toute âme et dans tout être.
La nature nous parle, la création nous parle, mais comme elle ne parle pas avec des mots, les humains ne l’entendent pas. Pourtant lorsque le soleil se lève, ne sentent-ils pas que sa lumière, sa chaleur, sa beauté leur disent beaucoup de choses ?
Afin de devenir un livre vivant, ch. XV : «Toute la création me parle et je lui parle»
* Johannes Anker Larsen
Grâce aux progrès des sciences et des techniques, l’humanité a acquis un pouvoir considérable sur la matière, et dans ce sens on peut dire que notre siècle dépasse tous les autres.
Mais le monde matériel exerce maintenant une telle fascination sur nos contemporains, il a sur eux une telle emprise, qu’ils perdent de vue les réalités du monde spirituel. Seuls sont ouverts leurs yeux physiques, et ils cherchent partout de quoi satisfaire leur curiosité ou leurs convoitises. Leur œil intérieur, cet œil qu’ils possèdent dans les régions subtiles de leur être, est comme frappé d’aveuglement.
Une bonne vision des choses ne s’acquiert que par la pureté – comprenez par là : le désintéressement. Toute la destinée de l’homme dépend de la clarté de son œil intérieur, et cette clarté dépend de sa façon de vivre. Quand il commet une faute et transgresse les lois divines, sa vision spirituelle s’obscurcit, il n’est plus averti ni guidé, et il s’égare dans des voies sans issue.
Mais dès qu’il se décide à mener une existence droite, honnête, intègre, ses centres subtils commencent à fonctionner, et non seulement il voit, mais il vit dans la lumière.
Commentaires du Nouveau Testament, (à paraître) I, 57