Regard de Sagesse sur le temps présent

“Une vieille époque, pareille à une nuit longue, pénible et obscure, s’en va.
Elle s’éloigne dans le passé du temps pour faire place à une nouvelle époque d’une culture ensoleillée.” 

16 septembre 2023 - Dénouement du petit conte
…Alors, pour plaisanter, au moment où le barbier s’approchait, le rasoir à la main, le roi lui dit d’une voix grave et pénétrée, avec un visage menaçant :
– « Fais ce que tu fais, mais pense aux conséquences ! »
Sa stupeur fut grande de voir le barbier tomber à genoux et s’écrier, bouleversé :
– Pardonnez-moi, Majesté ! Ce n’est pas moi le coupable ! Ce sont les ministres… ils m’ont obligé de vous couper la gorge aujourd’hui en vous rasant ! Pardon, je suis innocent, j’ai une femme, des enfants… »
Le roi comprit qu’il venait d’échapper à un grand danger. Il fit semblant d’être au courant de tout et dit au barbier :
– Bon. Mais tu vas me confirmer en détail quels sont les ministres liés à cette affaire.
Le barbier lui révéla que la veille certains ministres, qu’il nomma, s’étaient réunis en secret et l’avaient convoqué pour lui promettre une forte somme d’argent afin qu’il tuât le roi en le rasant.

 

Le roi comprit que la sentence du marchand lui avait sauvé la vie. S’il n’avait pas acheté cette sagesse, il aurait été assassiné !

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov, « Les Deux Arbres du Paradis » (éd. 1956), chap. VII

 

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10 septembre 2023 - Conte pour enfants et grands enfants
Dans l’antiquité vivait un roi qui aimait à se promener sur la place du marché parmi les échoppes, afin de voir comment vivait son peuple…

 

Un jour, ce roi se promenait au marché et observait les marchands qui criaient et vendaient quantité de choses variées. Tout à coup, parmi les multiples voix, il en entend une qui clamait : « Intelligence ! Je vends de l’intelligence ! »
Étonné, le roi s’approcha du crieur et lui demanda :
– Comment peux-tu vendre de l’intelligence, et à quel prix ?
– On peut en acheter pour 10, 100, 1 000, 10 000 francs.
– Eh bien, dit le roi, donne m’en pour 10 000 francs.
– Écoute bien ceci, dit le vendeur :

« Fais ce que tu fais, mais pense aux conséquences. »

– Quoi, ce n’est que ça ! et tu le fais payer 10 000 francs ! dit le roi en riant. Bon, voici ton argent.

 

Il quitta le marché et revint à son palais. L’aventure lui paraissant plaisante, il ne cessa durant la journée de se répéter sur un ton malicieux : « Fais ce que tu fais, mais pense aux conséquences ! » Puis il oublia cette histoire.
Le lendemain, comme à l’ordinaire, il se prépara à être rasé par son barbier. Alors qu’il attendait, le visage déjà couvert de savon, il se souvint de l’aventure de la veille et de la sentence vendue par le marchand. Alors, pour plaisanter, au moment où le barbier s’approchait, le rasoir à la main, ………………….

(à suivre)

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov, conf. Paris, 13 novembre 1938

 

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2 septembre 2023 - S’offrir à soi-même ce cadeau
Quand vous n’êtes pas de bonne humeur, parce que vous avez subi un échec, reçu de mauvaises nouvelles, ou qu’on vous a vexé, il y a un moyen formidable : c’est de vous servir de la puissance du sourire. On n’a pas encore compris la puissance du sourire, on n’a jamais expliqué ce qu’il y a dans un sourire.

 

Vous direz : « Mais comment, un sourire ? Sourire aux autres ? » Non, pas précisément. « Mais alors, comment ? » Eh bien, même quand vous êtes seul, essayez de sourire pour montrer que vous êtes au-dessus de toutes les difficultés. Pensez que vous êtes invulnérable, que vous êtes immortel, éternel. Et en passant devant une glace, comme ça, donnez-vous un sourire. Ce sourire sera peut-être d’abord un peu tordu, mais ça ne fait rien, c’est déjà le commencement de quelque chose !

 

Et puisque vous avez décidé de vous mettre dans de bonnes dispositions, vous trouverez facilement une solution.

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov, O.C., tome XX (éd. 1984), 30 août

 

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27 août 2023 - Réincarnation et justice divine
L’univers est régi par la loi des causes et des conséquences. Chaque acte, chaque évènement est une cause qui entraîne des conséquences, et chaque acte, chaque évènement est lui-même la conséquence d’une cause. Causes et conséquences sont indissolublement liées.

 

Mais la durée d’une vie humaine est trop limitée pour que nous puissions observer ce vaste jeu des enchaînements. De même que nous constatons aujourd’hui des faits qui sont les conséquences de causes bien antérieures à notre existence actuelle et que nous ne connaissons donc pas, de même nous ne pouvons pas prévoir les conséquences qu’entraîneront beaucoup plus tard certains faits en train de se produire. Actuellement nous nous trouvons donc devant des situations qui sont les unes des causes, les autres des conséquences, c’est pourquoi il y a tant d’évènements dont le sens nous échappe.

 

Et la réincarnation n’est en réalité qu’un aspect particulier de cette loi de causes et de conséquences. Comme la vie des êtres ne s’arrête pas au moment où ils quittent la terre, non seulement les conséquences de leurs actes les suivent dans l’au-delà, mais au moment où ils reviennent s’incarner, elles demeurent vivantes et agissantes.
On ne peut donc pas estimer qu’un tel ne mérite pas les bonnes conditions dont il bénéficie dans cette existence, ni que tel autre ne mérite pas les injustices dont il est victime : car que sait-on de leurs incarnations antérieures ?
Tant qu’on n’admettra pas la réincarnation, on ne comprendra rien à la justice divine.
Omraam Mikhaël Aïvanhov, Pensées Quotidiennes 2014, 18 novembre

 

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21 août 2023 - Assumer
La vie quotidienne est une longue succession de tâches à accomplir : tous les jours il faut aller au travail, tous les jours penser à sa famille, à sa femme ou à son mari, à ses enfants, à ses parents, etc. Il y a tout le temps de nouveaux problèmes à résoudre, de nouvelles situations à affronter, et souvent c’est difficile !

 

Mais il ne faut pas fuir ces efforts. Quelles que soient les tâches dont vous vous trouvez chargé par le destin, acceptez de vous en acquitter le mieux possible. Car si vous les négligez sous prétexte qu’elles sont fastidieuses ou indignes de vous, vous vous arrêtez dans votre évolution. Et de toute manière, vous serez obligé de revenir dans une autre existence pour les assumer jusqu’au bout : à ce moment-là vous constaterez combien c’est difficile d’avoir à reprendre une tâche qu’on s’imaginait avoir achevée.

 

Si quelqu’un croit pouvoir échapper à ses obligations pour goûter une vie plus facile, plus agréable, il ne connaît pas les lois sévères qui régissent la destinée. Pourquoi sommes-nous sur la terre, en train de souffrir et de nous débattre au milieu de tant de difficultés ? justement parce que nous avons à recommencer notre tâche. On nous a renvoyés sur la terre pour réparer, afin de nous montrer que nous ne savions pas travailler et qu’il nous reste à apprendre. Si nous n’acceptons pas, de nouveau on nous renverra et nos erreurs deviendront de plus en plus difficiles à corriger.
Vous direz : « Mais il y a des moments où c’est intenable, on ne peut plus supporter, on est écrasé. » Oui, je comprends. Alors, partez respirer pendant un moment, et puis… revenez à nouveau pour faire face.
Omraam Mikhaël Aïvanhov, fascicule 2 « Le spiritualiste dans la société », p. 9

 

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13 août 2023 - Ce que nous voulons construire
Il existe des parlements, des organismes internationaux… mais ni les guerres, ni les injustices, ni la misère ne cesseront tant que, dans l’invisible, les humains ne seront pas capables de construire avec leurs pensées, leurs sentiments, leur volonté, des monuments de lumière et d’amour.

 

Ces constructions invisibles sont aussi réelles que des constructions de béton ou de verre, et plus efficaces.

 

C’est un tel monument que je souhaite que nous construisions ensemble : quelque chose d’une telle puissance, que toutes les consciences dans le monde en soient saisies, bouleversées, enthousiasmées, et décident de travailler pour l’avènement de la fraternité.

 

Cité par Béatrice Lejbowicz, dans « Omraam Mikhaël Aïvanhov ou l’esprit de fraternité »,
chap. 7 « Des foyers de lumière »

 

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1er août 2023 - Pendant les vacances
Reposez-vous, en sachant que le vrai repos est seulement un changement d’activité. Si vous ne faites rien, même le repos vous sera nuisible, car un repos où l’esprit ne vient pas dire son mot est toujours pernicieux : il ouvre la porte aux conseils de la nature inférieure.

 

Vous pouvez mettre à profit le temps des vacances pour revenir sur certains évènements que vous avez vécus, certaines rencontres que vous avez faites. Tâchez d’en tirer des conclusions utiles : à l’avenir vous saurez mieux comment affronter les situations et vous conduire avec votre entourage.

 

La meilleure façon de se reposer, c’est de changer d’activité. Et le travail spirituel, justement, est très différent de toutes vos activités habituelles chaque jour sur un chantier, à l’usine ou au bureau pour gagner péniblement votre vie et celle de votre famille… Dans le travail spirituel, il s’agit de développer cette part divine de vous-même qui dans l’existence quotidienne est brimée, étouffée par toutes sortes d’occupations et de soucis.

 

Voilà le meilleur repos : apprendre à introduire en vous l’ordre et l’harmonie, permettre à votre nature divine de s’épanouir dans la lumière et l’amour, afin de devenir un jour un facteur bénéfique pour le monde entier.

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov
D’après Pensées Quot. 2011, 1er août ; et tome 20 « Voda, l’eau », 17 août

 

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23 juillet 2023 - Le chant choral, un triple symbole
Chanter ensemble à quatre voix, symboliquement cela exprime la tendance à embrasser tout l’univers, à être en harmonie avec le tout. Chaque jour quand vous chantez, pensez d’abord à jeter un regard en vous-même pour vous apaiser, vous accorder, vous harmoniser avec toutes les créatures lumineuses du cosmos et chanter à l’unisson avec elles.

 

Cette pratique de chanter à quatre voix, c’est aussi un reflet, une expression dans le plan physique de l’exercice que nous avons à faire chaque jour, et plusieurs fois par jour, pour accorder notre esprit, notre âme, notre intellect et notre cœur. Impossible de faire aucun véritable travail intérieur si notre être entier n’est pas accordé.

 

Mais chanter en chœur, c’est aussi bien sûr un symbole de ce que nous avons à faire pour nous accorder, nous harmoniser entre nous. Car cette fusion des voix au-dessus de nos têtes est en même temps une fusion de nos âmes et de nos esprits.

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov
O.C., tome XVIII, chap. X, 3

 

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15 juillet 2023 - Nuit étoilée en montagne
Les étoiles ne sont pas seulement des corps célestes qui produisent et émettent des énergies, ce sont des mondes peuplés d’entités spirituelles qui nous envoient des messages.
À Rila, chaque fois que c’était possible, j’allais passer la nuit à la belle étoile. Certains soirs, quand le temps s’y prêtait, au lieu de dormir sous la tente, je prenais quelques couvertures et je partais, seul ou avec quelques amis, passer la nuit beaucoup plus haut, au-dessus des lacs.
Enveloppé dans les couvertures, je contemplais la voûte céleste, en tâchant de me lier aux forces et aux entités qui habitent les constellations. Je ne comprenais pas tout ce qu’elles me disaient, mais je les aimais et toute mon âme était attentive. Mon regard allait de l’une à l’autre, et par moments il me semblait même entendre une musique… Puis, insensiblement, je plongeais dans un sommeil traversé de rêves merveilleux.
C’est au cours de ces années-là que j’ai vraiment découvert la paix extraordinaire dont on est envahi la nuit sur les sommets. Dans les régions où je me trouvais transporté, je sentais, je comprenais que la seule activité importante est de s’unir à l’Esprit cosmique qui anime l’univers.
Omraam Mikhaël Aïvanhov
« Auprès du Maître Peter Deunov », chap. XIII

 

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8 juillet 2023 - Re-civiliser
Quand on me pose la question « Comment parvenez-vous à améliorer les hommes ? », je réponds : « C’est très simple, très facile, vous pouvez les améliorer quand vous les plantez dans la terre qui leur convient, dans leur élément. »

 

Pourquoi actuellement ne pouvons-nous pas transformer les êtres ? Parce que nous ne les plantons pas dans le sol pour lequel ils ont été créés. Ils ont besoin de chaleur, d’amour, de fraternité, et on leur montre quoi ?… une attitude hautaine, froide, glacée, autoritaire. Vous prétendez qu’ils vous suivent, qu’ils vous aiment ? Pour qu’ils vous suivent, soyez chaleureux et sincères. Tous cherchent cela comme les plantes cherchent l’eau. Ils commenceront à pousser, à s’épanouir.

 

Et nous, ici, pourquoi voulons-nous créer une Fraternité ? Parce que nous voulons faire comme les alchimistes… Ils disaient « suivez la nature ». Nous disons de même : « Regardez, aimez et comprenez la nature : là où il y a de l’eau, il y aura des plantes, des insectes, des animaux, des humains, toute une culture et une civilisation. » Comment voulez-vous avoir une famille unie, une société unie, une nation unie, si l’eau n’est pas là, si les rivières ne coulent pas ?

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov
conférence du 1er mai 1947 (Vidélina n° 5)

 

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1er juillet 2023 - Tout a une cause
Dans la vie tout est lié. Si vous l’ignorez, si vous ne savez pas sur quelle lois l’existence est basée, si vous êtes toujours en train de détruire et de saccager, évidemment les forces de la nature ne pourront pas vous aider longtemps : elles seront obligées de vous abandonner. Elles peuvent vous aider un certain temps, mais si vous continuez à détruire et à ravager tout ce que Dieu vous a donné, elles vous quittent. Et ensuite que de tristesses et de déchirements !

 

Malheureusement beaucoup sont arrivés jusque-là ; combien j’en ai rencontrés ! Ils ne savaient pas comment ils y étaient arrivés, et je ne pouvais même pas le leur expliquer, tellement tout était obscur et illogique dans leur tête : ils ne voyaient aucun sens, aucun ordre, rien. Il aurait fallu tout reprendre par le commencement, leur expliquer pendant des années… et surtout il aurait fallu qu’ils aient la bonne volonté d’écouter. Mais ils ne l’avaient pas, et ce n’est pas en cinq minutes que je pouvais leur montrer l’enchaînement des faits : où et quand ils avaient commencé à s’égarer, et comment peu à peu ils étaient arrivés à cette situation déplorable. C’est dommage, la plupart des gens n’acceptent pas de reconnaître cet enchaînement des causes et des conséquences. Même si on le leur montre par des arguments et des preuves tangibles, ils ne le voient pas. En réalité, tout ce qui se produit dans l’existence ou dans le monde a été préalablement préparé. Oui, et vous devez inscrire cette grande vérité comme un point irréfutable.

 

Rien ne se produit dans la vie sociale, économique, politique, psychique, religieuse, artistique, scientifique… sans qu’il y ait eu au préalable des conditions, des éléments, des facteurs, c’est-à-dire des causes qui ont préparé cet évènement. Si on s’imagine que les choses arrivent comme ça, sans raison, alors on ne pourra jamais comprendre un enseignement initiatique. La première condition demandée, exigée par les maîtres spirituels de l’humanité, c’est cette connaissance de l’enchaînement des causes et des conséquences : savoir que rien ne se produit sans cause.

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov
O.C., XII, V (Conférence du 10 août 1968)

 

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26 juin 2023 - nos multiples existences...
Le voyage que nous avons entrepris il y a bien longtemps ne se termine pas avec notre vie actuelle.

 

Cette vie n’est qu’une étape sur la route que tous les êtres ont à parcourir depuis qu’ils sont sortis du sein de Dieu. Et combien de régions différentes ils devront visiter jusqu’à ce qu’ils retournent au lieu de leur origine !
Nous sommes des voyageurs sur la terre, il ne faut jamais l’oublier. Même parmi les spiritualistes, très peu sont capables de maintenir constamment en eux cette idée qu’ils sont des voyageurs et qu’ils ne doivent s’arrêter nulle part pour y pousser des racines.

 

Le chemin à parcourir est long, très long. Nous avons sans cesse à observer, étudier, tirer des conclusions afin de continuer dans la bonne direction, et pour ne pas perdre courage nous devons garder les yeux fixés sur le but à atteindre.

 

Regardez le soleil se lever, laissez-vous absorber par cette vie, par cet éclat : les sensations que vous aurez vous donneront un avant-goût de ce que vous éprouverez quand vous retournerez dans le sein de Dieu.

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov
Izvor n° 242, chap. I : « Dieu, origine et but de notre voyage »

 

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17 juin 2023 - La protection des 7 couleurs
Apprenez à méditer sur l’aura.

 

Imaginez que vous êtes entouré des sept couleurs du prisme : le violet, l’indigo, le bleu, le vert, le jaune or, l’orange, le rouge… Pensez que ces couleurs forment autour de vous un cercle immense, intense, vibrant, rayonnant, et qu’à travers elles rien d’impur, de nocif, de ténébreux ne peut passer.

 

Vous serez protégé.
Et non seulement vous serez protégé, mais encore parce que l’aura est un organe de la connaissance spirituelle, vous sentirez que vous parvenez à connaître la splendeur du monde divin. Et dans cet océan cosmique d’amour et de félicité, vous nagez, vous respirez, vous vous nourrissez…
Omraam Mikhaël Aïvanhov, Pensées Quotidiennes 1997, 3 mai

 

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7 juin 2023 - Pourquoi le soleil est heureux
« Mais, direz-vous, que peut nous enseigner le soleil ? C’est une boule de feu qui ne pense pas, qui ne parle pas ? » Eh bien, c’est là que vous vous trompez. Sa lumière, sa chaleur, sa vie sont un langage, et parmi les plus éloquents… plus éloquent que la parole humaine. Regardez : cette lumière et cette chaleur que le soleil envoie dans l’univers, sans s’inquiéter de savoir si ceux qui en profitent sont reconnaissants – ce n’est pas un langage ?…

 

Et c’est pourquoi il est heureux ! Oui, croyez-moi, il n’y a pas de bonheur plus grand que celui du soleil : parce qu’il n’attend rien, parce qu’il donne avec le plus total désintéressement. Que les humains soient intelligents ou stupides, bons ou criminels, qu’ils méritent ou ne méritent pas ses bienfaits, il les éclaire, les réchauffe et les vivifie, tous sans exception. C’est là qu’il est unique.

 

Même les êtres les meilleurs ont tous eu quelques partis pris, quelques mouvements d’impatience ou de rancune. Même les plus grands prophètes, les plus grands maîtres n’ont pas pu se libérer tout à fait du besoin d’appliquer la loi de justice et de punir les méchants. Rien n’est plus difficile que de n’avoir aucun sentiment d’animosité. Seul le soleil en est vraiment capable. C’est pourquoi il est le seul à pouvoir nous mettre dans les meilleures dispositions pour aider et aimer tous les êtres autour de nous.

 

…Et en admettant même qu’il ne soit pas une créature intelligente et raisonnable au sens où nous l’entendons, le contact de sa chaleur et de sa lumière ne peut que vous inspirer des sentiments plus fraternels : la patience, l’indulgence, le pardon. Bien sûr, on n’arrivera jamais à atteindre la lumière, la chaleur et la vie du soleil, mais le désir seulement de les acquérir vous projettera dans des régions célestes où vous ferez un jour des merveilles…

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov, brochure 323, « Méditations au lever du soleil », 16

 

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31 mai 2023 - La liberté de devenir soi-même
Si vous mettez en terre un pépin de citron, de pomme ou de melon, est-ce que vous lui dites : «Écoute-moi bien, je t’indique ton programme : tu dois devenir un citronnier – ou un pommier ou un plant de melon, sinon tu seras puni»…? Non, le pépin a un programme déjà inscrit en lui. Une fois dans la terre, il suffit qu’on l’arrose, qu’on le protège de la chaleur, du froid, des insectes, pour qu’il réalise son programme et devienne ce que Dieu a prévu pour lui.

 

Il commence par développer tout d’abord des racines. Il ne se préoccupe pas encore du tronc, des branches, des feuilles, des fleurs et des fruits: il les donnera plus tard, en leur temps. L’arbre connaît son programme, il ne pense pas constamment au lendemain, il travaille aujourd’hui, il s’accroche à la terre, et jour après jour il élabore sa structure. Quand un élément est bien en place, il passe à la phase suivante. Il réalise chaque jour le programme que lui dicte son degré de développement présent, sans s’inquiéter de ce qu’il aura à faire dans un an ou dans cent ans.

 

Pourquoi je vous parle de l’arbre? Parce que l’être humain est aussi une semence qui a son programme. S’il n’est pas encore capable de le connaître, c’est parce qu’il ne cesse de se fabriquer lui-même des programmes qui obscurcissent sa vue et le font dévier de sa route. À lui de se garder intérieurement libre, disponible pour découvrir le schéma inscrit profondément dans son âme.
Omraam Mikhaël Aïvanhov, Izvor n° 244, chap. III

 

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24 mai 2023 - Le pur et l'impur
Contrairement à ce que beaucoup croient, la pureté ne concerne pas tellement le domaine sexuel, la sexualité n’en est qu’un aspect limité. Trop de soi-disant spiritualistes croient encore qu’être pur, c’est se garder de tout contact, enfermé dans un bocal. La véritable pureté est plus haute, plus essentielle, elle est d’abord dans les pensées, les sentiments, les désirs : c’est une vertu qui consiste à ne rien garder pour soi. Tout ce que l’on apprend, tout ce que l’on acquiert, il faut chercher à en faire, d’une façon ou d’une autre, bénéficier les autres.

 

Quant à l’impureté, c’est l’égocentrisme sous toutes ses formes. Vouloir être pur pour mieux se garder soi-même, ce n’est pas encore la pureté. Seul est véritablement pur celui qui cherche la pureté pour mieux donner aux autres, et ne leur donner que les éléments les plus précieux.

 

La pureté véritable doit seulement vous servir à préparer la demeure du Saint-Esprit afin qu’il vienne s’installer en vous. …Et lorsque le Saint-Esprit est là, personne ne peut plus vous salir : vous êtes une source qui jaillit et toutes les impuretés, d’où qu’elles viennent, sont rejetées. La vraie pureté est celle de l’eau cristalline qui jaillit, qui coule et qui va arroser les champs et les jardins.

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov, Izvor n° 237, chap. XVIII

 

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16 mai 2023 - Se sentir utile
Des hommes, des femmes ne trouvent pas leur place dans la société, ils s’y sentent ignorés, méprisés et surtout inutiles, ce qui est un des pires sentiments qui existent. Alors à quoi vont-ils employer leurs énergies ? Puisqu’on ne leur donne pas la possibilité de construire quelque chose, il ne leur reste qu’à détruire. Ce n’est pas que leur nature soit particulièrement mauvaise, mais quand on se sent injustement ignoré, on est tenté d’attirer l’attention en commettant des actes de violence. Alors là évidemment on se fait remarquer, mais est-ce qu’on y gagne vraiment ?

 

Être sensible au regard, à l’opinion des autres, ce n’est pas répréhensible en soi. Seulement, sachez-le, l’estime que vous avez de vous-même ou le sens de votre propre valeur ne doit jamais dépendre du regard d’autrui, de l’opinion, mais de la conscience du travail que vous faites dans le secret de votre cœur pour le bien du monde entier.

 

Donc, même si la société ne semble pas avoir besoin de vous, que cela ne vous chagrine pas : vous trouverez toujours une place pour faire quelque chose d’utile, de bon, de beau. Que les autres le reconnaissent ou non, vous sentirez que c’est là que vous vous épanouissez.

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov, Pensées Quotidiennes 2010, 2 juillet

 

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9 mai 2023 - L'amour : égoïsme ou sacrifice ?
Au premier abord, il est difficile de distinguer la sexualité de l’amour : dans le plan physique ils se confondent presque. La sexualité est une tendance tout à fait naturelle : l’instinct sexuel pousse les animaux et les humains à se reproduire, et c’est la nature qui a arrangé ainsi les choses, afin que les espèces ne disparaissent pas.

 

L’énergie sexuelle est une force cosmique originelle qui vient de très haut ; en passant par les organes génitaux elle produit des sensations, une excitation, un désir de rapprochement, mais il se peut que dans ces manifestations il n’y ait absolument aucun amour. Comme chez les animaux : à certaines périodes de l’année ils s’accouplent, mais le font-ils par amour ? Souvent ils se déchirent, et parfois la femelle mange le mâle, comme cela arrive chez certains insectes. Est-ce de l’amour ? Non, c’est seulement de la sexualité. L’amour commence quand cette énergie touche en même temps d’autres centres, le cœur, le cerveau, l’âme et l’esprit. Alors cette attraction, ce désir que l’on a de se rapprocher de quelqu’un est éclairé, illuminé par des pensées, des idées, un goût de la vraie beauté… Ce n’est plus une satisfaction égoïste où l’on ne tient absolument aucun compte de l’autre.

 

Il ne faut donc pas confondre la sexualité et l’amour. La sexualité est une tendance uniquement égocentrique qui pousse un être à ne rechercher que son plaisir. Et l’amour ? Le véritable amour pense tout d’abord au bonheur de l’autre, comment l’aider, lui permettre de s’épanouir, de développer toutes ses possibilités, et il est basé sur le sacrifice, sacrifice de temps, sacrifice de forces, sacrifice d’argent… Il n’y a rien de plus beau que l’amour, justement parce que vous êtes prêt à arracher quelque chose de vous-même, à vous priver de quelque chose pour le donner. Comme la mère… regardez, la mère a de l’amour pour son enfant, elle n’est pas poussée par la sensualité ; et pendant les guerres, les privations, elle mourra de faim mais elle gardera la nourriture pour son enfant. Voilà l’amour ! Et la spiritualité commence là où l’amour domine la sexualité.

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov, O. C., tome VII, partie III (extraits)

 

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1er mai 2023 - Chercher une troisième voie
En obtenant la liberté sexuelle, les jeunes générations pensent qu’elles ont remporté une grande victoire. Et c’est vrai, c’est une grande victoire contre l’hypocrisie et l’étroitesse d’esprit qui ont régné pendant des siècles. Mais le problème de la sexualité est-il résolu pour autant ? Après le refoulement, le défoulement… et voilà la porte ouverte à tous les dérèglements physiques et psychiques.

 

Car il ne suffit pas, pour résoudre les problèmes, de conseiller l’usage de préservatifs, de contraceptifs, ou de permettre l’avortement, etc. ; et les interdire ne sert à rien non plus. La question n’est pas d’autoriser ou d’interdire, mais d’étudier, de comprendre. La force sexuelle est une puissance millénaire contre laquelle il est impossible de lutter. Mais ce n’est pas une raison pour se laisser asservir par elle. Il faut savoir qu’il existe des méthodes pour la canaliser, l’orienter, afin qu’elle contribue au développement psychique, moral et spirituel de l’humanité.

 

Après avoir cherché et reçu ces explications, ce sera à chacun de réfléchir et de décider ce qu’il veut faire, en fonction de son idéal.
Omraam Mikhaël Aïvanhov, Pensées Quotidiennes 2002, 18 juin
Note :
Lire aussi dans la Collection Izvor, le n° 205 et dans les Oeuvres Complètes les Tomes 14 et 15 qui traitent de ce sujet.

 

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22 avril 2023 - La pluie, le beau temps
En nous les états opposés se succèdent : sommeil et veille, travail et repos, santé et maladie, faiblesse et force, tristesse et joie… Tous ces états et ces énergies contraires sont des états et des énergies nécessaires. Même si parfois nous nommons les uns « bien » et les autres « mal », ce bien et ce mal sont des amis.

 

Il faut seulement être vigilant et se surveiller, en sachant qu’après la joie viendra le chagrin, après l’espoir le découragement, et vice versa.

 

Vous avez eu un moment de grande joie ? Vous devez vous attendre à recevoir quelque chose de désagréable de la part des évènements, ou de votre entourage, ou bien de vous-même qui ne savez pas comment maintenir cet état de joie. Eh oui, il faut vous y attendre, car si vous êtes insouciant, vous serez pris au dépourvu. Quand vous avez des moments de bonheur, ne vous endormez pas, soyez vigilant, parce que l’autre côté est là, attendant de se manifester. Et si vous vous laissez surprendre, vous pouvez perdre tous les avantages que vous avez acquis. C’est une loi : tout est lié, un mouvement qui se produit dans une région déclenche un autre mouvement dans la région opposée.

 

Le bon côté de cette loi, c’est que lorsque vous êtes malheureux, découragé, un bien se prépare déjà à vous visiter !…

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov, Izvor n° 237 « La balance cosmique », chap. VII

 

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15 avril 2023 - Notre pensée aimante l'avenir
Voulez-vous que je vous dise ce qu’est le printemps, le grand Printemps ?… Quand vous pensez que le royaume de Dieu viendra, qu’un âge d’or viendra où tous les humains s’aimeront, c’est cela le Printemps. Pensez qu’il viendra et vous sentirez en vous que quelque chose est en train de changer. La plupart s’arrêtent sur l’état actuel des choses, et comme ils ne voient partout que la désolation, ils sont contaminés, ils se sentent tristes, malheureux, désespérés : pensez au printemps et vous ne serez plus dans le même état.

 

… Seulement, il faut aller plus haut par la pensée pour le sentir et pour le vivre. Là-haut, beaucoup plus haut, il y a toujours le soleil qui brille, les fleurs qui embaument l’atmosphère, les oiseaux qui chantent, les sources qui jaillissent. Oui, il faut monter très haut pour vivre dans l’éternel printemps.

 

… Alors, pensez au printemps, au grand Printemps qui va venir, car en pensant à lui vous travaillez pour qu’il vienne plus vite. Si des millions d’êtres pensaient à lui, ils auraient compris ce qu’il faut faire pour le réaliser. C’est triste, c’est dommage, il n’y en a pas beaucoup qui pensent à lui, c’est pourquoi ce printemps est un peu en retard. Mais si vous vous décidez à penser chaque jour à lui, vous verrez, tous les ravissements vous visiteront, les inspirations, l’enthousiasme, l’extase. Imaginez-le très beau… ses couleurs, ses parfums, ses formes, ses émanations… Essayez, vous verrez.

 

Et même si ce printemps ne devait jamais venir, croyez-y, pensez à lui, car vous en avez besoin, et vous verrez comment votre situation s’améliorera. Même s’il ne vient pas, il sera déjà au-dedans de vous. Même si extérieurement il n’y a pas de printemps, ça ne fait rien, il sera en vous, et c’est cela qui compte.

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov, O.C., t. VIII, extraits du chap. VI

 

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4 avril 2023 - Notre corps de résurrection
On ne crée pas le corps de gloire, chaque être le possède originellement sous la forme d’un atome ; et le travail du disciple consiste à le chauffer, à le protéger, à l’alimenter par ses pensées, ses sentiments, ses élans, ses sacrifices. Quand il lui donne tout son sang, toute sa force, c’est le corps de gloire qui devient son propre corps. Il peut alors abandonner son corps physique et il s’en va dans l’espace avec ce corps lumineux, il visite les étoiles et toutes les créatures…

 

Et c’est cela, la résurrection : la vie intense qu’un être est arrivé à donner à son corps de gloire par toutes ses pensées, ses sentiments et ses actions qui portent le sceau de la Divinité, c’est-à-dire qui sont empreints de désintéressement, d’abnégation, de sacrifice. Tandis que celui qui ne fait rien pour personne sera enseveli dans la mort, parce que la mort justement c’est le manque d’amour.

 

… Quand vous éprouvez une joie parce que vous avez contemplé quelque chose de beau, lu des poèmes ou entendu de la musique, quand tout votre être frémit et se dilate, pensez à ce moment-là à consacrer ces quelques particules de joie pure qui jaillissent de votre être pour qu’elles aillent alimenter votre corps de gloire.

 

Le corps de gloire est pour le moment une toute petite graine que l’homme porte en lui-même, mais cette graine a la prédestination glorieuse de faire de lui une divinité.

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov, Izvor n° 209, chap. VI

 

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25 mars 2023 - La paix demande tout un travail intérieur
L’être humain balance sans cesse entre les deux natures (la nature divine et la nature inférieure) que nous avons tous au-dedans de nous… avec cette différence, c’est que certains donnent plus que d’autres à la nature divine la possibilité de se manifester, et ils reçoivent d’elle de bons conseils, des éclaircissements, des illuminations, des révélations ; ils nagent dans la clarté, la limpidité, ce qui facilite immensément leur existence ; sans arrêt ils sont éclairés, guidés, consolés, soutenus, protégés.

 

Au contraire, une autre catégorie de gens ne réfléchit pas, ne pense pas, n’approfondit pas les choses et ne cherche pas des êtres auprès desquels s’instruire : ils préfèrent se laisser aller, s’abandonner à tous les instincts, les appétits, les convoitises. Alors tout se complique : ils tombent dans des colères, des passions, ils blessent les autres, commettent toutes sortes d’actes répréhensibles… qu’ils regrettent après, mais ils ne savent plus comment en sortir. Car la nature inférieure crée toujours des complications, c’est tellement vrai ! Plongez-vous un peu dans les affaires humaines : vous verrez, dans n’importe quel domaine, affectif, social, politique, les difficultés viennent de ce que la plupart se dirigent toujours en fonction d’un raisonnement égoïste. Leur norme, leur règle, leur idéal, c’est toujours de prendre, non de donner. Prendre, toujours prendre au lieu de donner ! C’est là la cause de toutes les anomalies, toutes les contradictions, les discussions, les révolutions, les guerres et les misères de l’humanité.

 

Si les humains acceptaient d’être mieux instruits, guidés, conseillés par leur nature supérieure, ou du moins par des guides conscients et sages, ils auraient fait de vrais progrès, ils auraient évité certaines erreurs et ne seraient pas dans cette obscurité où on les voit, toujours malheureux, insatisfaits, prêts à se suicider, ou alors à détruire le monde entier seulement pour le plaisir de voir que tout brûle ou tout s’écroule. S’ils pouvaient enfin se donner la peine d’écouter ou ces guides ou leur nature divine, la face du monde serait changée.

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov, O.C., tome XI, chap. II

 

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18 mars 2023 - Notre plus bel allié contre la dépression
La lumière est une nourriture que nous pouvons chaque jour absorber et assimiler, pour qu’elle devienne en nous sentiment, pensée, inspiration.

 

Vous êtes au lever du soleil et vous attendez le premier rayon… Vous demeurez vigilant, attentif, et quand ce premier rayon apparaît, vous essayez de le boire, de l’aspirer… Ainsi vous commencez à boire le soleil ! Au lieu seulement de le regarder, de le respirer, vous l’aspirez, vous le buvez, vous le mangez, en pensant que cette lumière qui est vivante se propage dans toutes les cellules de vos organes, qu’elle les renforce, les purifie, les vivifie.
Cet exercice vous aide à vous concentrer, à garder votre conscience éveillée. C’est ce besoin de continuer à boire qui vous maintient en éveil.

 

Alors, à ce moment-là tout change : votre âme s’ouvre, une source jaillit, vous vous imprégnez de la splendeur de l’aurore et quelque chose de cette pure lumière dans laquelle vous baignez pénètre peu à peu en vous.
… Pourquoi ne pas apprendre, nous aussi, comme Zarathoustra, à manger du feu et à boire de la lumière pour revenir vers la perfection du premier homme ?

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov -brochure 323, 19

 

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11 mars 2023 - Quand est-on dans le vrai ?
Celui qui est dans le vrai se distingue par différentes qualités, et particulièrement par sa bonté, sa noblesse, son désintéressement.

 

Quand je vois quelqu’un prétendre qu’il possède la vérité alors qu’il est haineux, hargneux, vindicatif, j’ai envie de lui dire : Eh bien, si c’est ça la vérité, ce n’est pas la peine de faire le moindre effort pour s’en rapprocher.
Mais les gens ont rarement ces critères : ils voient des exaltés prêcher la haine et la violence au nom de la vérité, et ils sont prêts non seulement à les suivre, mais à les imiter jusqu’au crime.

 

Ne croyez jamais celui qui prétend avoir la vérité s’il ne vous montre pas son diplôme – et ce diplôme n’est pas un morceau de papier, c’est un diplôme vivant qui imprègne tout son être : les sages et les esprits de la nature même peuvent le lire de loin, car il brille, il lance des rayons. Quand on rencontre un tel être, on a la sensation d’être éclairé, réchauffé comme si on assistait à un lever de soleil.

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov – O.C., t. 19 (2007), pensée du 22 avril

 

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4 mars 2023 - Le petit pain rond
Je dois dire qu’à cette époque [de mon enfance], ce n’est pas la religion qui a le plus contribué à mon éducation, mais plutôt ma mère, grâce à son comportement, son exemple. Sa vie était si difficile ! mais jamais elle ne se plaignait, et quand il lui arrivait de pleurer, elle faisait toujours en sorte qu’on ne la voie pas… Elle était toujours prête à rendre service, elle ne s’arrêtait jamais.

 

C’est ma mère qui, la première, m’a appris ce qu’est l’amour. Il m’arrive parfois de me sentir écrasé sous des montagnes de difficultés, mais par amour, même si j’étais mourant je cacherais ma peine. Et c’est cet amour qui me permet de tout surmonter. L’amour a toujours le dernier mot et il me ressuscite. L’amour, c’est lui la vraie force.

 

Ma mère était sage, mais elle avait surtout de l’amour. Un jour où je devais sortir, elle me dit : « Mange d’abord ce pain que je t’ai préparé. » Elle ouvrit le four et en sortit un petit pain rond qu’elle me donna. Il avait très bon goût, mais surtout, après l’avoir mangé je n’ai plus eu faim de toute la journée et j’étais plein d’énergie. À mon retour, je lui demandai ce qu’elle avait mis dans ce pain. Elle me répondit : « J’y ai mis tout mon amour. En le préparant, j’ai prié pour qu’il te rassasie et te donne des forces. » C’est pourquoi je conseille aux mères de préparer elles-mêmes le plus souvent possible la nourriture de leurs jeunes enfants en y mettant tout leur amour.

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov, « Éléments d’autobiographie 1 », chap. III

 

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24 février 2023 - La méditation de conscience universelle
La conscience s’éveille véritablement en l’homme quand se manifeste chez lui la sensibilité aux notions d’universalité. Cette faculté lui permet de sentir que les autres et lui-même sont étroitement liés, comme les différentes parties d’un organisme. Même si en apparence chaque être est isolé, séparé, en réalité il y a une part spirituelle de lui-même qui entre dans la collectivité, qui vit dans toutes les créatures.

 

Au moment où cette conscience spirituelle s’éveille en lui, chacun ressent tout ce qui arrive de bon ou de mauvais aux autres comme si c’était à lui que cela arrive, et il s’efforce de ne leur faire que du bien, car c’est à lui-même qu’il fait ce bien. L’élargissement de la conscience se manifeste par une attitude de noblesse, de désintéressement, de sacrifice qui s’étend au monde entier : on se sent appartenir à la grande famille universelle et on s’en réjouit !

 

Il faut que vous sachiez, que vous sentiez que nous sommes tous fils et filles du même père, l’Esprit cosmique, et de la même mère, la Nature universelle. Travaillez pour tous vos frères et sœurs du monde entier et vous ne serez plus jamais abandonné ni malheureux.
Omrram Mikhaël Aïvanhov, Synopsis 2, part. VIII, 3

 

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17 février 2023 - Abondance et sécurité
La plupart des humains se préoccupent seulement d’arranger leurs propres affaires : manger, se vêtir, gagner de l’argent, se marier, avoir des enfants… De temps en temps ils font, bien sûr, quelque chose pour la société, mais en général ils agissent pour eux-mêmes.

 

Or qu’ils le veuillent ou non, ils vivent dans la collectivité, et si dans cette collectivité éclate une révolution, une émeute, une guerre, leurs biens individuels ne peuvent plus être en sécurité. Donc même s’ils arrangent leurs propres affaires, en réalité elles ne sont jamais arrangées : il y a toujours quelques inconvénients qui peuvent venir de la collectivité et tout détruire. L’histoire l’a montré. Il y avait des gens qui étaient tellement puissants et riches que rien ne semblait devoir les atteindre, mais des troubles se produisaient dans la société et ils finissaient par tout perdre, même la vie.

 

Il faut donc travailler à améliorer la vie collective, c’est la seule condition pour que chaque individu soit en sécurité. Car la vie collective préside à tout et c’est elle qui procure aux individus la sécurité et l’abondance.

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov, O.C., t. XIX (éd. 1984), 8 mai

 

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7 février 2023 - Libres d’être violents, oui mais…
Les annales de la science initiatique rapportent que beaucoup d’humanités ont déjà disparu et que certaines parmi elles, comme les Atlantes par exemple, avaient une culture et une technique beaucoup plus avancées que les nôtres. Si elles ont disparu, c’est à cause de cette tendance de la personnalité qui pousse les êtres à vouloir tout dominer et asservir par la violence.

 

Et, ce qui est un très mauvais présage pour l’avenir de l’humanité actuelle, on voit cette tendance se manifester de plus en plus dans le monde. Partout, des États ou des partis qui veulent dominer et écraser les autres. Partout des fabrications d’armes de plus en plus nombreuses et meurtrières. S’il y a une industrie qui ne chôme pas, c’est bien celle des armes. Chaque pays en fabrique pour son propre usage et pour en vendre aux autres. Ces pays sont contents, ils se sont enrichis, mais comment ne pensent-ils pas qu’ils auront à subir un jour les conséquences catastrophiques de ces ventes d’armes ?

 

L’Intelligence cosmique, qui vit dans l’éternité, n’en est pas à une humanité près. Tant d’autres ont disparu que, si celle-là disparaît aussi par sa propre faute, cela ne La troublera pas beaucoup : avec les quelques individus qui resteront, elle en préparera une nouvelle. C’est à nous de ne pas nous détruire. Si nous nous entêtons à tout faire pour être détruits, l’Intelligence cosmique restera imperturbable, elle n’interviendra pas, elle nous laissera faire.

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov, Izvor n° 208 (éd. 1990), chap. VIII

 

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31 janvier 2023 - Le petit enfant Fraternité
J’ai dans ma chambre l’image d’une Vierge penchée avec amour sur l’enfant Jésus qu’elle tient dans ses bras… un tout petit enfant. Je regarde souvent cette image si pure. Je pourrai un jour vous la montrer, je dirai : « Voyez, c’est l’enfant Fraternité, je le tiens dans mes bras. » Car cette Fraternité que le Maître Peter Deunov m’a envoyé créer en France est d’une certaine façon mon enfant et je le tiens aussi dans mes bras.

 

L’idée de fraternité pour laquelle nous travaillons est encore comme un enfant nouveau-né. Pour qu’il grandisse, nous devons lui donner de la nourriture et des vêtements.

 

Et je vais chercher cette nourriture, ces vêtements jusque dans les étoiles : chaque jour je leur demande quelque chose pour cet enfant, et les étoiles se penchent sur lui. Je m’adresse aux arbres, à la nature : « Me donnerez-vous quelque chose ? » À l’univers entier je parle de cet enfant qui veut grandir, apprendre à marcher, s’instruire… Je connais tous ses besoins. Mon souci constant est d’assurer sa subsistance et sa croissance. Je n’ai pas d’autre travail. Et je dois être tellement vigilant ! J’ai tout un laboratoire pour analyser les aliments qu’on lui apporte : je m’assure qu’ils sont purs et sains, qu’ils ne contiennent aucun germe de dislocation.
Vous aussi, je vous le demande, prenez soin de lui. Il a besoin de beaucoup d’amour. Privé d’amour, comme tous les enfants il se pourrait qu’il meure. Cette idée de fraternité, c’est elle et elle seule qui a le pouvoir de faire régner la paix dans le monde.

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov, « Éléments d’autobiographie 1 », chap. XVI

 

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26 janvier 2023 - L’argent est-il responsable de la corruption ?
En soi, l’argent n’est ni bon ni mauvais, il est neutre. S’il possède un tel pouvoir, c’est parce qu’on le lui a donné. L’argent n’est qu’un moyen, un instrument. Ce sont les humains qui tâchent à travers lui de satisfaire leurs convoitises.

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov , Synopsis 2, part. IV, 6

 

L’argent a un pouvoir formidable sur la nature inférieure de l’homme. Nuit et jour il lui chuchote les pires conseils :
« Mais si ! vas-y ! tu as les moyens d’évincer celui-ci, de ruiner celui-là… Cette femme est mariée ? ça ne fait rien, qu’est-ce qui te retient ? Puisqu’elle te plaît, tu peux l’avoir : elle ne résistera pas aux bijoux et à la voiture que tu vas lui offrir… Tu veux obtenir ces avantages auxquels tu n’as pas droit ? c’est facile : cet homme, là, qui te paraît honnête, donne-lui une certaine somme, il t’accordera tout ce que tu lui demandes. »

 

Eh oui, l’argent est un très mauvais conseiller de la nature inférieure, cela se voit tous les jours.

 

Si vous voulez vraiment vous connaître et connaître les autres, voilà un critère : l’usage que vous faites de l’argent, l’usage qu’ils en font. Mais commencez par vous occuper de vous. Si l’argent ne vous pousse pas à vous jeter dans tous les plaisirs, à vous montrer vaniteux, exigeant, dur, arrogant, à dominer les autres, à les tromper ou les corrompre, mais au contraire à les aider ; si vous ne succombez pas aux tentations qu’il peut vous présenter, cela prouve que vous avez commencé à maîtriser votre nature inférieure. Alors le Ciel, en voyant qu’il peut compter sur vous, vous confiera un travail.
O.C., tome 22 (2006), 29 juin

 

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17 janvier 2023 - Merci à la vie
Le plus grand défaut des humains, c’est leur ingratitude. C’est pourquoi le monde invisible se ferme à eux et ne leur donne ni le bonheur ni la joie.
Savez-vous combien de millions et de milliards d’entités, d’éléments, de particules sont engagés pour pouvoir seulement vous maintenir en vie ?… Non, et vous êtes toujours mécontent, révolté. Soyez reconnaissant ! Dès demain matin en vous réveillant, remerciez le Ciel de vous trouver en bonne santé. Combien de gens ne se réveillent plus, ou se réveillent paralysés ! Dites : « Merci Seigneur, aujourd’hui encore tu m’as donné la vie et la santé, je veux accomplir ta volonté. »
Les humains ne savent que réclamer, exiger, crier, se révolter. Ils sont incapables de remercier. Mais qu’est-ce qu’ils ont fait d’extraordinaire pour avoir le droit de réclamer ainsi ?
Quand le monde invisible se penche sur l’humanité et voit un être qui sait être reconnaissant et qui répète : « Merci… merci… ! », il est stupéfait, émerveillé. Pourquoi ne pas lui offrir cette surprise ?
Omraam Mikhaël Aïvanhov, O.C., t. XXI (1984), 25 juin

 

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10 janvier 2023 - La plus belle idée
Alors voilà, je continuerai à vous dire la même chose. Venez ici pour une idée : comme le faisaient les vestales, pour alimenter le feu sacré de l’amour divin dans le monde… Qu’il ne s’éteigne pas, que l’idée lumineuse de fraternité universelle vienne dans tous les cœurs, toutes les âmes, que cette nouvelle compréhension s’installe parmi les humains.

 

C’est vrai, pour autant vous n’aurez pas plus d’argent dans vos coffres, mais vous gagnerez quelque chose qui s’appelle espérance, élan, qui s’appelle amour, qui s’appelle lumière. Tâchez de jeter un regard au fond de vous-mêmes, et vous verrez quelles richesses y sont entassées, car chaque fois que vous venez ici pour chanter, prier, méditer, ce sont des trésors qui s’accumulent.

 

Et moi, après chaque réunion je rentre chez moi heureux en remerciant le Ciel, et je me dis : « Ah, encore aujourd’hui ils étaient là, fidèles, le feu continue encore de brûler. Il faut le soutenir, le maintenir, l’alimenter. Encore une belle journée pour la gloire de Dieu ! »

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov, O.C., t. XXVI, chap. V

 

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2 janvier 2023 - L’éternité dans une fraction de seconde
Autant que vous le pouvez, cherchez à vous lier à l’immensité, à ce qui n’a ni commencement ni fin : votre conscience s’élargira, elle deviendra lumineuse, et la vie nouvelle, la vie de l’éternité circulera en vous.

 

Essayez de plus en plus de vous dégager de vos préoccupations prosaïques qui vous limitent et vous alourdissent. Oubliez même vos imperfections et vos lacunes. Occupez-vous du principe divin qui est en vous et vous vivrez la vie éternelle.

 

Il n’est pas nécessaire à l’homme de vivre des milliards d’années pour vivre dans l’éternité. La vie éternelle n’est pas une durée de temps, c’est un état de conscience. Nous sommes sur la terre des créatures limitées dans le temps, nous avons eu un commencement, nous devons avoir une fin, mais dans cette existence limitée nous pouvons trouver l’éternité grâce à l’intensité de notre vie spirituelle. Parce que l’esprit seul est de l’ordre de l’éternité.

 

La vie éternelle est une qualité de vie, une intensité de vie, et si vous arrivez à vivre cette vie intense ne serait-ce que pour une fraction de seconde, vous entrez dans l’éternité.
Omraam Mikhaël Aïvanhov, Synopsis 1, VIII, 1

 

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En créant l’école ésotérique de la « Fraternité Blanche » en Bulgarie au début du 20ème siècle, le Maître Peter Deunov avait choisi comme emblème un dessin symbolique :

Ce double symbole nous transmet un message pour le temps présent. Il nous appelle à une double réalisation.

 

Pour notre nature humaine, notre caractère, nos travaux et engagements terrestres : l’image de l’ancre. Même si le monde devient terriblement instable, l’ancre nous appelle à rester résolu, fidèle, équilibré, solidement accroché au roc de l’esprit. Force d’âme, espérance invincible…

 

Et pour notre nature divine, idéale : l’image de l’eau jaillissante. Même dans une société devenue terriblement individualiste, les deux mains unies nous appellent à rassembler nos forces intérieures pour capter l’eau merveilleuse qui vient d’En haut et la faire circuler : donner, répandre, partager, vivifier, réjouir…

 

Quels que puissent être les évènements du monde.