Les activités d’éveil pour les enfants

Pendant leurs loisirs et leurs vacances scolaires, il est bon de donner aux enfants des activités de découverte, de création, de construction. Cultiver chez les enfants le sens du merveilleux grâce aux couleurs, aux rythmes, aux sons. Les familiariser aussi avec le monde concret des matériaux, des formes, des gestes, à travers tous les modes d’expression : musique et chant, théâtre, danse, peinture, modelage, contes, spectacles, jardinage, bricolage, jeux de pistes, sports d’adresse…

La présence irremplaçable des parents
Pour leur bon épanouissement, les parents ont besoin de s’occuper de leurs enfants, comme les enfants ont besoin de sentir la présence de leurs parents. Un État, une institution ne résoudra jamais les problèmes de l’éducation des enfants en les enlevant aux parents pour les confier à des personnes étrangères. Bien sûr, je ne parle pas des cas exceptionnels où les parents sont dans l’incapacité de s’occuper de leurs enfants, je parle en général. En général, non seulement il faut laisser les enfants à leurs parents, mais on doit aider les parents à être encore plus présents, à prendre conscience de leur responsabilité dans l’éducation qu’ils donnent à leurs enfants. Et la première responsabilité, c’est d’être des exemples.
Synopsis n° 2, VIII, 3
 
Le sens du merveilleux
Les empreintes reçues pendant l’enfance ne s’effacent jamais, c’est pourquoi la responsabilité des adultes est immense. S’ils abîment un enfant avec la grossièreté et la laideur, il en restera marqué pour toujours. Ils doivent donc se surveiller et trembler de leur donner une mauvaise direction.
Maintenant, comprenez-moi bien. Il faut aussi connaître certaines lois de la psychologie initiatique : je ne dis pas qu’on doit élever un enfant uniquement dans un climat de rêve, dans la poésie, l’irréel, l’imaginaire, ce serait un  grand danger pour lui. Chaque méthode a toujours un bon et un mauvais côté et il faut savoir quand et comment l’appliquer. Les parents, les pédagogues doivent éveiller l’intellect de l’enfant et son sens pratique, lui apprendre à se débrouiller dans le plan matériel et le préparer à faire face plus tard aux réalités de l’existence. Mais ils ne doivent pas tuer son goût du merveilleux et sa sensibilité au monde invisible. Ils peuvent lui parler des esprits de la nature, les gnomes, les ondines, les sylphes, les salamandres et du travail qu’ils font dans l’univers. Mais surtout ils doivent lui donner le sens du monde divin, et pour cela ils peuvent commencer à lui parler de l’arbre de la Vie, des hiérarchies célestes…- bien sûr, en se mettant au niveau de l’enfant : il n’est pas question de lui énumérer tous les noms kabbalistiques.
… Un enfant que l’on éduque ainsi gardera toujours la conscience d’un monde supérieur de sagesse et de lumière et le désir de se tendre vers ce monde.
Izvor n° 203, chap. IX
Toujours actifs
Vous avez vu comme les enfants étaient fiers d’avoir chanté ! Pour eux, c’était sérieux. Oh là là ! ils ont fait quelque chose qui compte. Toute leur vie ils se souviendront qu’ils ont chanté devant un public. Pour vous peut-être ce n’est rien, mais pour eux, c’est un événement ; si vous entrez dans le cœur de ces enfants, vous verrez que c’est un événement. Maintenant vous devez les encourager, leur dire que c’était magnifique, que nous avons besoin de les entendre et qu’ils doivent apprendre encore d’autres chants.
Il faut éveiller chez les enfants le désir de se montrer le plus capables possible dans une activité ou une autre. C’est le meilleur moyen de les empêcher de faire des bêtises et de perdre leur temps à droite et à gauche. Il ne faut jamais laisser un enfant inactif. Souvent pour demander à un enfant de rester tranquille, on lui dit : « Sois sage ». Mais pourquoi confondre la sagesse et l’immobilité ? Ne pas bouger, ne rien faire, c’est ça la sagesse ? Qu’on ne s’étonne pas si l’enfant ensuite déteste la sagesse, car dans sa tête elle est liée à l’immobilité et lui, il est tellement dynamique ! Il vaut mieux ne pas demander à un enfant de ne pas bouger, mais toujours lui donner quelque chose à faire pour l’occuper.
Izvor n° 203, chap. VII