Dans la pensée du Maître Omraam, l’enseignement sur les deux principes masculin et féminin tient une place centrale, essentielle, car en étant complémentaires ils donnent naissance à la vie.
Son enseignement, où l’on trouve un écho des grandes doctrines initiatiques de l’antiquité, remonte à la révélation qu’Abraham et Jésus reçurent du grand-prêtre Melchitsédek.
Les deux principes agissent dans toute la nature
Il existe dans l’univers deux principes essentiels qui se reflètent dans toutes les manifestations de la vie et de la nature. Toute la création est l’œuvre de ces deux principes, que l’on appelle pour la commodité des choses « principe masculin » et « principe féminin ». (…) Si vous connaissez la loi de la polarité et si vous savez comment utiliser les deux principes masculin et féminin, émissif et réceptif, positif et négatif, que de problèmes vous pourrez résoudre !
Ces deux principes sont en chacun de nous, on les voit partout imprimés sur le visage, sur le corps, sur les mains… Et dans la nature, les fleurs, les animaux, les fruits, les montagnes, les rivières, les grottes, les étoiles… partout on ne voit que ces deux principes, sous différentes formes et dimensions. Que vous regardiez sur la terre ou sous la terre, que vous descendiez au fond des océans, que vous montiez dans les airs, vous ne verrez que les deux principes au travail.
Œuvres Complètes, tome XIV (1976), chap. I
Le 2 préside à toute manifestation
Ainsi, la création est l’œuvre du 2. Or, qu’est-ce que le 2 ? C’est le 1 polarisé en actif et passif, positif et négatif, masculin et féminin. Dès qu’il y a manifestation, il y a partition, division : pour se manifester et se faire connaître, le 1 doit se diviser. L’unité est le privilège de Dieu Lui-même, son domaine exclusif. Pour créer, Dieu, le 1, a dû devenir 2. Dans le 1, il ne peut pas y avoir de création car il ne peut pas y avoir d’échanges. Dieu s’est donc projeté hors de Lui-même en se polarisant et l’univers est né de l’existence de ces deux pôles. Le pôle positif exerce une attraction sur le pôle négatif et réciproquement. C’est ce mécanisme d’action et réaction réciproques qui déclenche et entretient le mouvement de la vie.
Izvor n° 237, chap. I
La "passivité" elle aussi a un pouvoir
Comprenez-moi bien : le principe masculin est défini comme « actif » et le principe féminin comme « passif », mais la passivité a un rôle aussi important que l’activité. Parce que si le principe masculin apporte le contenu, le principe féminin apporte le contenant, la forme, et la forme est dotée d’un formidable pouvoir d’attraction. C’est pour l’opposer au principe actif qu’on définit le principe féminin comme passif ; en réalité le principe féminin n’est pas inactif, il exerce une action, et cette action, qui prend l’aspect de la passivité, est extrêmement efficace. Au lieu de se projeter vers l’avant comme le principe masculin, le principe féminin attire à lui. C’est cela son activité.
Izvor n° 237, chap. IV, IV
Exemple dans la vie quotidienne
Lorsque vous prenez un seau pour aller vers une source ou une fontaine, que faites-vous ? Vous jouez le rôle du principe masculin : vous vous déplacez, vous marchez, tandis que la fontaine, elle, reste immobile. Mais une fois arrivé auprès d’elle, si vous ne changez pas de polarité, vous ne pourrez pas remplir votre seau : donc à ce moment-là vous vous identifiez au principe féminin, vous devenez réceptif et le seau est rempli. La fontaine, qui est féminine par son immobilité, est masculine par son eau qui coule ; et vous, vous êtes d’abord masculin parce que vous vous déplacez, mais comme vous portez avec vous votre seau à remplir, vous êtes aussi un principe féminin. L’eau coule, votre seau se remplit et vous repartez satisfait.
Vous me direz : « Mais c’est trop simple, trop évident ! » Oui, mais attendez la conclusion qui va sortir de cet exemple.
O.C. tome XIV, chap. XV
Regardez encore : lorsque quelqu’un prend la parole, il est émissif et donc polarisé positivement, et ceux qui l’écoutent, qu’ils soient hommes ou femmes, sont tous réceptifs, c’est-à-dire polarisés « négativement » : ils reçoivent ces paroles…
O.C. tome XIV, chap. XIV
Le sens des mots
Pour comprendre les termes « positif » et « négatif » quand il s’agit des deux principes, il ne faut pas leur donner une signification morale, d’après laquelle est positif ce qui est bon, constructif, et négatif ce qui est mauvais, destructif. Non, il faut les interpréter en se souvenant que ces termes appartiennent d’abord au vocabulaire des sciences physiques, à l’électricité et au magnétisme : dans les deux on trouve la polarisation en positif et négatif, c’est-à-dire émissif et réceptif ; une prise électrique a deux pôles ; un aimant aussi. Lorsqu’on transpose ces termes du domaine des forces de la nature dans le plan psychique ou le plan spirituel, on applique le caractère « positif » au principe masculin qui est émissif, et le caractère « négatif » au principe féminin qui est réceptif.
Izvor n° 237, chap. I
La polarité du monde physique reflète la polarité du monde divin
Tout ce qui existe dans le plan physique a d’abord été créé en haut dans le plan divin par l’Esprit cosmique et l’Âme universelle : leurs fusions, leurs échanges remplissent l’espace de constellations, de nébuleuses, de galaxies et de créatures qui peuplent ces galaxies. Nous aussi nous sommes leur création. Et comme eux, nous pouvons créer.
Izvor n° 237, chap. XVIII
Cet Être cosmique que l’on appelle Dieu ne peut pas être identifié au seul principe masculin. Dieu est une entité à la fois masculine et féminine, car le masculin et le féminin sont contenus en Lui.
Synopsis n° 2, partie VIII, 2, II
Toute la création est l’œuvre des deux principes masculin et féminin. Du haut en bas de l’univers, les principes masculin et féminin reproduisent l’activité des deux grands principes cosmiques créateurs que l’on peut appeler « le Père céleste » et « la Mère divine ». Ces deux principes fondamentaux se reflètent dans toutes les manifestations de la nature et de la vie. Pour être féconds, ces deux principes doivent obligatoirement travailler ensemble ; séparés, ils sont improductifs, aussi sont-ils toujours à la recherche l’un de l’autre.
Quant à l’homme et la femme, ils ne sont qu’un des multiples aspects de ces deux principes masculin et féminin.
Synopsis n° 2, partie VIII, 2, II
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