Le voyage en Inde : 1959-1960

En 1959, son œuvre de disciple est visible et réelle : les premiers centres fraternels ont été fondés.
Les premiers livres ont été publiés à partir de 1946.

Frère Mikhaël et la Fraternité à Izgrev

Frère Mikhaël et la Fraternité au Bonfin

En février 1959, Frère Mikhaël part faire un important voyage spirituel en Inde.

Selon les récits qu’il a faits à Izgrev après son retour – causeries spontanées, informelles, où il a confié juste quelques éléments de son itinéraire – il passe d’abord plusieurs mois de retraite dans l’Himalaya, à méditer dans le silence. Almora, Srinagar, Gulmarg, Naïnital… Puis, comme il le souhaitait, il fait des rencontres sacrées extrêmement importantes pour lui, qui lui confirment la valeur de son travail et sa mission. Ses récits sont restés très discrets. C’est au cours de ces rencontres qu’il reçoit son nom initiatique « Omraam ».

OMRAAM : c’est un nom sacré, initiatique : OM représente ce qui dissout, RAAM ce qui condense.

Il a expliqué à ce sujet :

« Om, ce sont des vibrations qui désagrègent tout ce qui est négatif, mauvais. C’est solve. Vous savez que dans la science initiatique, les initiés étudiaient comment dissoudre et coaguler les choses. Solve renvoie les choses à leur source, les spiritualise en les rendant comme la lumière. Raam a les vibrations, le pouvoir de condenser les choses divines, de les rendre palpables : c’est coagula. Donc les deux principes de la science ésotérique sont cachés dans ce nom. » (6 mars 1960)

 

Par la suite, il voyage dans toute l’Inde, visite « grandes villes, villages, lieux de pèlerinage et de culte, grottes sacrées, palais et temples ».* Il rencontre toutes les classes de la population, s’entretient avec des religieux, des lettrés, des hommes d’affaires, des juristes, des scientifiques… Il visite de nombreux ashrams, celui de Ramakrishna, celui de Ramana Maharshi ; il est reçu par de nombreux maîtres, certains déjà connus en Europe : Ma Ananda Moyi, Shivananda, Nityananda Maharaj, qui l’accueillent avec des paroles élogieuses. Il se sent en affinité profonde avec les sadhous qui sont vraiment inspirés, accueillants, simples, bons et dont les disciples sont rayonnants et serviables.

 

À son retour en France en février 1960, ses disciples, impressionnés par son changement physique, son autorité, sa présence lumineuse, le prient d’accepter désormais d’être appelé Maître. Il choisit son nouveau nom « Omraam Mikhaël Aïvanhov », nom officiel sous lequel seront publiées toutes ses conférences.

 

* Louise Marie Frenette, La vie d’un Maître en Occident (2002), éd. Robert Lachance (Laval)

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